Cette mesure, importante pour les finances des entreprises en temps de récession, devait être approuvée mercredi dernier mais avait dû être retardée en raison des interrogations sur son financement.

Le ministre de l'Economie, Vittorio Grilli, s'entretiendra lundi avec le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn au sujet du décret, a-t-on appris samedi de source gouvernementale.

Les factures non acquittées par l'administration italienne constituent une source de plainte récurrente de la part des sociétés créancières qui ont déjà du mal à se financer auprès des banques, elles-mêmes confrontées à une situation de crédit de plus en plus difficile.

Le gouvernement de Mario Monti, qui expédie les affaires courantes, précise qu'il s'est engagé à ce que son déficit ne dépasse pas le plafond de 3% du produit intérieur brut (PIB) voulu par l'Union européenne.

"Nous devons suivre un chemin entre les deux nécessités d'aider l'économie à se redresser et de maintenir la discipline budgétaire", a déclaré le ministre de l'Economie, Vittorio Grilli, lors d'une conférence de presse. "C'est un chemin étroit, mais un chemin absolument viable."

Il précise que le gouvernement réexaminera la situation en septembre et que le ministère de l'Economie pourra adopter des mesures correctives si le déficit dépasse la limite de "précaution" de 2,9% du PIB.

Le mois dernier, Mario Monti a fortement relevé l'objectif de déficit 2013 pour le porter à 2,9% du PIB, contre 1,8% auparavant. L'an dernier, le déficit représentait exactement 3% de la richesse nationale.

Catherine Hornby et Giuseppe Fonte; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Jean-Loup Fievet