BRUXELLES, 31 août (Reuters) - Le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos jouit du soutien d'un certain nombre de pays de la zone euro - dont l'Allemagne - pour remplacer Jeroen Dijsselbloem à la tête de l'Eurogroupe vers la mi-2015, a déclaré samedi Herman Van Rompuy, président sortant du Conseil européen.

Une décision définitive sur le successeur du ministre des Finances néerlandais à la tête de l'instance qui réunit les ministres des Finances de la zone euro sera prise l'année prochaine.

Mais l'attribution du poste peut d'ores et déjà faire l'objet d'un marchandage entre pays européens en vue d'une répartition équilibrée des principales fonctions de premier plan dans l'Union européenne et dans la zone euro.

"(...) J'ai constaté qu'(Angela) Merkel, la chancelière allemande, est d'avis que (Luis) de Guindos est un candidat susceptible de pouvoir mener à bien cette tâche (la présidence de l'Eurogroupe) et j'ai entendu d'autres pays européens partager le même avis", a dit Herman Van Rompuy.

Ce dernier sera remplacé en décembre par Donald Tusk, actuel Premier ministre polonais, à la présidence du Conseil européen.

Angela Merkel a exprimé son soutien au ministre espagnol lors d'une conférence de presse donnée conjointement la semaine dernière avec le Premier ministre Mariano Rajoy à Saint-Jacques de Compostelle, au terme d'une visite de deux jours de la chancelière allemande en Espagne.

Une fois que le mandat de Jeroen Dijsselbloem arrivera à son terme, le poste du président de l'Eurogroupe deviendra un travail à plein temps, basé à Bruxelles, et non plus une charge supplémentaire, venant en plus des préoccupations nationales, pour un ministre des Finances d'un pays de la zone euro. (Martin Santa et Jan Strupczewski, Benoit Van Overstraeten pour le service français)