HOMMAGE AUX BLESSÉS ET HEURTS POUR LA 12E JOURNÉE D'ACTION DES "GILETS JAUNES"

PARIS - La douzième journée d'action nationale des "Gilets jaunes" a mobilisé samedi, selon le ministère de l'Intérieur, plus de 17.000 personnes dans toute la France, où les rassemblements ont parfois été émaillés de violences.

A 14h00, le ministère a dénombré 17.400 manifestants dans tout le pays dont 8.000 à Paris (contre 22.000 et 2.500 respectivement samedi dernier à la même heure). A 16h00, la préfecture de police de Paris a avancé le chiffre de 10.500 manifestants dans la capitale, où 22 personnes ont été interpellées.

L'un des cortèges parisiens déclarés aux autorités rendait hommage aux blessés des "Gilets jaunes". Le défilé a eu lieu entre le XIIe arrondissement et la place de la République, théâtre de tensions avec les forces de l'ordre en milieu d'après-midi.

Des heurts ont été signalés à Toulouse, Nantes et Rennes, selon une source policière.

A Bordeaux, le cortège de plusieurs milliers de personnes est parti comme à l'accoutumée de la place de la Bourse en direction du centre-ville avec à sa tête des étudiants portant une banderole "Etudiants et gilets jaunes. Tous unis contre Macron et son monde".

A Valence, dans la Drôme, la police a compté 5.400 personnes au plus fort de la manifestation qui s'est dispersée en milieu d'après-midi sous l'effet de pluies diluviennes. Elle s'est déroulée sans heurts mais la police a procédé à 18 interpellations et saisi une centaine d'armes : couteaux, haches, rasoirs, battes de base-ball, tournevis, matraques, machettes et autres engins explosifs.

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UN GÉNÉRAL VÉNÉZUÉLIEN FAIT DÉFECTION, MADURO SOUS PRESSION

CARACAS - Un membre de l'état-major vénézuélien a fait défection samedi en appelant l'armée à reconnaître l'opposant Juan Guaido en tant que chef d'Etat par intérim, tandis qu'une foule immense se rassemblait pour réclamer la démission du président Nicolas Maduro.

Dans une vidéo diffusée sur Twitter, le général de l'armée de l'air Francisco Yanez, membre du haut commandement des forces armées, affirme que les militaires sont dans leur immense majorité hostiles au chef de l'Etat.

"Peuple du Venezuela, 90% des membres des forces armées du Venezuela ne sont pas dans le camp du dictateur, mais dans celui du peuple vénézuélien. La transition démocratique est imminente", affirme l'officier.

Francisco Yanez est le premier général en activité à apporter son soutien à Juan Guaido depuis que le président de l'Assemblée s'est proclamé président, le 23 janvier.

Sur son compte Twitter, le haut commandement des forces armées l'accuse de "trahison". Le général occupe la fonction de chef de la planification stratégique de l'armée de l'air.

Les manifestations de samedi sont organisées à la veille de l'expiration de l'ultimatum de plusieurs pays européens, qui ont sommé Nicolas Maduro de convoquer de nouvelles élections, faute de quoi ils reconnaîtront la légitimité de Juan Guaido.

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LA RUSSIE CESSE ELLE AUSSI DE RESPECTER LE TRAITÉ FNI

MOSCOU - Vladimir Poutine a annoncé samedi lors d'une réunion avec ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense que la Russie cessait à son tour de respecter le traité FNI de 1987 sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, à la suite d'une décision analogue des Etats-Unis.

"Les partenaires américains ont annoncé qu'ils cessaient de respecter l'accord; nous le suspendons nous aussi", a dit le président russe.

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a confirmé vendredi le retrait des Etats-Unis du traité FNI dans un délai de six mois sauf, a-t-il dit, si la Russie cesse de violer d'ici là.

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L'IRAN DÉVOILE SON NOUVEAU MISSILE DE CROISIÈRE

DUBAI - L'Iran a dévoilé samedi un nouveau missile de croisière, a loccasion du 40e anniversaire de la Révolution islamique de 1979.

"Doté d'une portée supérieure à 1.300 km (...), ce missile de croisière peut être prêt dans un délai très court et peut voler à basse altitude", a déclaré le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami.

Dans une résolution qui entérine l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, le Conseil de sécurité a appelé l'Iran à s'abstenir pendant une durée allant jusqu'à huit ans de travailler à la mise au point de missiles balistiques susceptibles d'être coiffés d'ogives nucléaires.

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LA BELGIQUE ACCEPTE D'ACCUEILLIR LAURENT GBAGBO

BRUXELLES/LA HAYE - La Belgique accepte d'accueillir l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, à la suite d'une demande en ce sens de la Cour pénale internationale (CPI) qui a ordonné sa remise en liberté, rapporte l'agence de presse Belga.

La CPI a contacté la Belgique car Laurent Gbagbo a des membres de sa famille vivant dans ce pays, écrit Belga, en citant le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères.

Les juges de la CPI de La Haye ont ordonné vendredi la remise en liberté conditionnelle de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ainsi que de son allié Charles Blé Goudé, ex-chef de file des Jeunes Patriotes.

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FRANCE-TROIS COMPLICES PRÉSUMÉS DE CHÉRIF CHEKATT EN EXAMEN

PARIS - Trois complices présumés de l'auteur de l'attentat du 11 décembre à Strasbourg, Chérif Chekatt, arrêtés mardi en Alsace, ont été mis en examen vendredi par un juge anti-terroriste à Paris et incarcérés, a-t-on appris de source judiciaire.

La justice s'intéresse à l'origine de l'arme ancienne utilisée par Chérif Chekatt pour tuer cinq personnes et en blesser 10 autres dans le quartier du marché de Noël, au centre de Strasbourg, avant d'être abattu après 48 heures de traque.

Les trois personnes mises en examen vendredi sont poursuivies pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, détention et cession d'arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste, précise-t-on de même source. Elles ont été placées en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.

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FAURE (PS) VEUT "RASSEMBLER LA GAUCHE MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT"

PARIS - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a réitéré samedi son souhait d'une union à gauche pour les élections européennes "mais pas n'importe comment".

Dans un discours au nouveau siège du parti, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), doublé d'un entretien dans le journal Le Monde, le patron des socialistes dit se préparer à "toutes les hypothèses", y compris celle de l'absence d'une liste purement socialiste le 26 mai.

"Mais ce à quoi nous devons travailler, c'est à une liste de rassemblement large, qui réunisse celles et ceux qui partagent des combats communs. Je sens que les esprits évoluent. Les lignes bougent", déclare dans Le Monde le député, qui a évoqué en début d'année la possibilité d'être lui-même candidat aux européennes si nécessaire.