MIGRANTS: L'OPEN ARMS TOUJOURS BLOQUÉ AU LARGE DE LAMPEDUSA

LAMPEDUSA, Italie - Le navire humanitaire espagnol Open Arms est toujours bloqué près de l'île de Lampedusa vendredi matin, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini s'opposant à son accostage en dépit de l'accord européen annoncé la veille pour la prise en charge des migrants.

Il reste 134 personnes, des Africains pour la plupart, à bord du navire qui les a secourus il y a 16 jours au large de la Libye. Treize passagers ont en revanche été évacués au cours des dernières 24 heures, a précisé l'ONG espagnole Open Arms.

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a annoncé jeudi qu'un accord avait été trouvé avec six Etats européens (Espagne, France, Allemagne, Portugal, Roumanie et Luxembourg)pour prendre en charge les migrants secourus par l'Open Arms.

Mais en pleine crise politique en Italie, où la coalition gouvernementale s'est disloquée, le ministre de l'Intérieur et chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, a ordonné que le navire soit interdit d'accoster à Lampedusa.

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HONG KONG-WEEK-END D'ACTION EN VUE, DÉMISSION CHEZ CATHAY

HONG KONG - Hong Kong se préparait vendredi à trois jours de manifestations malgré l'interdiction de certains défilés et les pressions de Pékin qui ont conduit à la démission du patron de Cathay, la compagnie aérienne symbole de l'ancienne colonie britannique.

Vendredi, un millier de personnes se sont rassemblées pacifiquement dans un parc du centre-ville sous le slogan "Soutien à Hong Kong, pouvoir au peuple". La manifestation avait été autorisée par la police. Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient des banquiers brandissaient des affiches sur lesquelles était écrit "Le pouvoir au peuple".

D'autres manifestations prévues ne sont pas autorisées. C'est le cas de celle programmée dimanche par le Front civique des droits de l'homme - l'organisation à l'origine des défilés qui ont rassemblé un million de personnes en juin.

Une autre marche prévue samedi dans le district de Hung Hom à Kowloon, quartier commerçant située dans la partie nord de Hong Kong, sur le continent, a également été interdite.

Les autorités chinoises ont comparé les manifestations de plus en plus violentes à des actes de terrorisme et ont averti qu'elles pourrait utiliser la force pour les réprimer.

C'est dans ce contexte de plus en plus tendu que le directeur général de Cathay Pacific, le Britannique Rupert Hogg, a démissionné vendredi. La démission de Rupert Hogg a d'abord été annoncée par la télévision d'Etat chinoise CCTV.

Les liens étroits de Cathay avec la Grande-Bretagne via un de ses actionnaires, le conglomérat Swire Pacific, en font un symbole du passé colonial de Hong Kong.

L'homme le plus riche Hong Kong, l'homme d'affaires Li Ka-shing, a appelé à "aimer la Chine", sans pour autant aller jusqu'à apporter son soutien explicite aux autorités de la région administrative spéciale, comme l'ont fait plusieurs chefs d'entreprises.

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LA CORÉE DU NORD TIRE DES PROJECTILES, REJETTE LE DIALOGUE

SEOUL - La Corée du Nord a lancé vendredi matin deux projectiles non identifiés depuis sa côte est, a rapporté à Séoul l'armée sud-coréenne.

Le régime nord-coréen dénonce les exercices militaires conjoints débutés la semaine dernière par la Corée du Sud et les Etats-Unis qu'il qualifie de "répétition à la guerre".

A Washington, un représentant américain a déclaré qu'au moins un projectile a été tiré vendredi et que les premiers éléments indiquaient qu'il s'agissait d'un essai similaire aux derniers tirs de missile à courte portée effectués par Pyongyang depuis le 25 juillet.

Un représentant nord-coréen a déclaré que Pyongyang n'envisageait plus de prendre part à de nouvelles discussions avec Séoul, rejetant l'appel au dialogue effectué la veille par le président sud-coréen Moon Jae-in qu'il a qualifié de "gars effronté" dont il a mis en doute les "facultés mentales".

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L'ÉLUE DÉMOCRATE US RASHIDA TLAIB N'IRA PAS EN CISJORDANIE

JERUSALEM - L'élue démocrate américaine Rashida Tlaib a fait savoir vendredi qu'elle ne se rendrait finalement pas dans le territoire palestinien de Cisjordanie, jugeant humiliantes les conditions assortissant l'autorisation donnée par Israël.

Rashida Tlaib, qui est la première Américaine d'origine palestinienne à siéger à la Chambre des représentants, envisageait de se rendre en visite officielle en Israël, en compagnie d'une autre élue démocrate, Ilhan Omar. La grand-mère de Rashida Tlaib et une partie de famille vivent dans le village de Beït Our Al Fauka en Cisjordanie occupée par Israël.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sous la pression du président américain Donald Trump, avait interdit aux deux femmes de se rendre en Israël. Puis, vendredi, Israël avait finalement décidé d'autoriser Rashida Tlaib à rendre visite à sa famille pour des raisons humanitaires.

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ZIMBABWE-LA CONTESTATION DU POUVOIR DUREMENT RÉPRIMÉE

HARARE - La police zimbabwéenne a fait usage de gaz lacrymogènes et matraqué des dizaines de personnes qui s'étaient réunies vendredi dans le centre de Harare, en dépit de l'annulation d'une manifestation de l'opposition.

Une centaine de sympathisants du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) sont passés outre la décision du parti d'annuler son appel à manifester.

Ce rassemblement devait lancer une série de manifestations à travers le pays pour dénoncer la corruption et la politique économique du gouvernement du président Emmerson Mnangagwa.

A Genève, un porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme a appelé le gouvernement zimbabwéen à engager le dialogue et à "stopper la répression contre des manifestants pacifiques".

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FRANCE-LE COÛT DE LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE EN HAUSSE

PARIS - Le coût de la rentrée universitaire en France est de 2,83% cette année, selon une enquête publiée vendredi par le syndicat étudiant Unef, qui appelle notamment le gouvernement à réformer le système des bourses et à renoncer à l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants étrangers.

Pour l'année universitaire qui s'ouvre, une fois les différentes aides déduites (bourses et aides au logement), le reste à charge mensuel moyen par étudiant s'élèvera à 828,89 euros, a-t-on appris auprès de l'Unef.

D'après l'Unef, la hausse du coût de la vie étudiante a été alimentée par l'augmentation des prix des loyers, des frais obligatoires ainsi que de la restauration universitaire.