LE CORONAVIRUS A FAIT 106 MORTS EN CHINE, LES MESURES SE DURCISSENT

PEKIN/SHANGHAI - Le bilan de l'épidémie de coronavirus s'est alourdi lundi à 106 morts en Chine, où le gouvernement a prolongé les vacances du Nouvel An pour tenter d'enrayer la propagation de cette maladie qui suscite les craintes des voyagistes du monde entier.

Les autorités sanitaires ont recensé 4.515 cas sur le sol chinois, dont 2.714 dans la seule province centrale de Hubei.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang, vêtu d'une blouse bleue et masque de protection sur le nez, a inspecté lundi les installations sanitaires de Wuhan pour démontrer la détermination du pouvoir à prendre le phénomène à bras-le-corps et a promis des renforts.

Le gouvernement chinois s'efforce de jouer la transparence afin d'éviter les reproches qui ont accompagné l'épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), en 2002-2003. Près de 800 personnes avaient alors péri.

A Washington, Donald Trump a promis de mettre "toute l'aide nécessaire" à la disposition des autorités chinoises. "Nous sommes en contact étroit avec la Chine concernant le virus. Peu de cas signalés aux Etats-Unis, mais grande vigilance", ajoute-t-il sur Twitter.

Un premier cas a été confirmé en Allemagne dans le ville de Starnberg, à 30 km au sud-ouest de Munich, ont annoncé lundi soir les autorités bavaroises, ajoutant que le patient, un homme, était "en bonne condition".

PAS DE NOUVEAU CAS DE CORONAVIRUS EN FRANCE, SELON JÉRÔME SALOMON

PARIS - Aucun nouveau cas de contamination au coronavirus 2019-nCoV n'a été enregistré à ce stade en France après trois premiers cas positifs qui n'inspirent plus d'inquiétude, a déclaré lundi le directeur général de la Santé.

"Nous avons toujours trois cas confirmés. Il n'y a pas de nouveau cas en France", a précisé Jérôme Salomon lors d'un point de presse.

"Tous les cas possibles bénéficient d'un test dont le résultat est donné en quelques heures. Les tests qui ont pu avoir lieu samedi, dimanche, ou aujourd'hui, sont tous négatifs", a-t-il souligné.

Les autorités sanitaires bénéficient en France d'un "test rapide qui va être disponible de plus en plus largement sur le territoire dans les prochains jours", a-t-il précisé.

VOIR AUSSI:

ENCADRE-Les plans d'évacuation de ressortissants étrangers installés à Wuhan

---

AU PROCÈS TRUMP, LE "MANUSCRIT BOLTON" EMBARRASSE LES RÉPUBLICAINS

WASHINGTON - L'ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis John Bolton pourrait être appelé à témoigner au procès en destitution de Donald Trump pour s'expliquer sur sa version de l'affaire ukrainienne, qui contredit radicalement celle du président des Etats-Unis.

Dans le manuscrit d'un livre à paraître, dont le New York Times a dévoilé dimanche soir les grandes lignes, John Bolton assure que Donald Trump lui a bien déclaré en août qu'il comptait conditionner le maintien de l'aide américaine à l'Ukraine à l'ouverture d'une enquête, à Kiev, visant des responsables démocrates dont l'ancien vice-président Joe Biden.

Cette accusation est au fondement même de la procédure d'"impeachment" lancée l'automne dernier par les parlementaires démocrates, qui accusent le président américain d'abus de pouvoir et d'entrave à l'action du Congrès.

Mais les républicains, grâce à leur majorité à la chambre haute où s'est ouvert le procès en destitution de Trump il y a six jours, ont jusqu'ici bloqué toute audition de témoin ou toute présentation de nouvelles preuves. Les révélations du New York Times donnent cependant un nouvel argument de poids aux démocrates.

---

TRUMP PRÉSENTE SON PLAN POUR LE PROCHE-ORIENT À NETANYAHU ET GANTZ

WASHINGTON - A la veille de sa publication par la Maison blanche, Donald Trump a exposé lundi au chef du gouvernement israélien et à son principal adversaire politique les détails de son plan de paix pour le Proche-Orient, d'ores et déjà récusé par les Palestiniens.

Assis au côté de Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison blanche, le président américain a affirmé que son plan, qu'il compte dévoiler mardi à la mi-journée (17h00 GMT) en compagnie du Premier ministre israélien, semblait "sensé pour tout le monde".

Il s'est dit persuadé que malgré leurs critiques, les Palestiniens finiraient par accepter un plan "bon pour eux".

"Ils n'en voudront probablement pas au départ", a dit le président américain. "Mais je pense qu'au bout du compte, ils en voudront (...). C'est très bon pour eux. C'est même extrêmement bon pour eux. On verra bien. Sans eux, nous ne conclurons pas d'accord et voilà tout."

Après Netanyahu, Donald Trump a reçu Benny Gantz, chef de file de l'opposition centriste israélienne, dont le parti a fait jeu égal avec le Likoud lors des dernières législatives, et qui a donné son aval la semaine dernière à la publication du plan avant les élections du 2 mars.

---

FLORENCE PARLY MET EN GARDE WASHINGTON CONTRE UN RETRAIT DU SAHEL

PARIS/WASHINGTON - La ministre des Armées, Florence Parly, s'est efforcée lundi à Washington de convaincre son homologue américain Mark Esper de ne pas priver la France d'un soutien "essentiel" dans la lutte qu'elle livre depuis près de sept ans aux groupes djihadistes au Sahel.

Les responsables français ne cachent pas leur inquiétude face à la volonté affichée des Etats-Unis de "réorienter" les moyens consacrés depuis deux décennies à la "guerre contre le terrorisme" pour faire face aux menaces constituées selon eux par la Chine et la Russie.

"La réduction du soutien américain limiterait sérieusement l'efficacité de la lutte contre le terrorisme menée par la France au Sahel", a prévenu Florence Parly à l'issue d'un entretien avec Mark Esper au Pentagone.

Le soutien apporté par les Etats-Unis aux 4.700 soldats de l'opération Barkhane est "essentiel", a-t-elle martelé pendant une conférence de presse. Mark Esper lui a répondu qu'aucune décision n'avait encore été prise.

---

FRANCE/MUNICIPALES-DARMANIN CANDIDAT À LA MAIRIE DE TOURCOING

PARIS - Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, annonce lundi qu'il sera tête de liste à Tourcoing aux élections municipales de mars prochain et laisse entendre qu'il quittera son poste au gouvernement s'il est élu.

Sous l'étiquette UMP-UDI (droite), Gérald Darmanin a ravi la ville du Nord aux socialistes en 2014. Il a renoncé au poste de maire en septembre 2017, après sa nomination au gouvernement et peu avant son adhésion à La République en Marche (LaRem).

"Nous avons des discussions avec Jean-Marie Vuylsteker (le maire actuel) et nous avons conclu que j’étais le mieux placé pour porter les aspirations municipales dans la continuité de ce que l’on a fait depuis six ans. Je suis donc tête de liste", a déclaré le ministre à La Voix du Nord.

VOIR AUSSI:

REPORTAGE-Villani briguera la mairie de Paris en candidat libre

---

RETRAITES-LA PDG DE LA RATP ANNONCE UN TRAFIC QUASI NORMAL MERCREDI

PARIS - Le trafic dans le métro parisien devrait être "quasi normal" mercredi, journée de mobilisation contre la réforme des retraites, déclare la patronne de la RATP dans un entretien à paraître mardi dans Le Parisien.

"Pour mercredi, à ce stade, le niveau de déclaration de grève est très bas par rapport aux épisodes précédents. Le trafic devrait donc être quasi normal", explique Catherine Guillouard. "La grève illimitée est derrière nous", souligne-t-elle.