VIOLENCES ET LIVRAISON D'AIDE AVORTÉE AU VENEZUELA

CUCUTA, Colombie/URENA, Venezuela - Un convoi qui avait acheminé de l'aide humanitaire samedi à la frontière entre la Colombie et le Venezuela sous la supervision du président vénézuélien autoproclamé Juan Guaido a fait demi-tour après des heurts entre partisans de l'opposition et les forces de sécurité vénézuéliennes.

La tension était également vive à la frontière brésilienne, où deux personnes ont été tuées samedi en venant chercher de l'aide, selon une source hospitalière au Brésil, portant à quatre le nombre de victimes en deux jours dans cette région.

Dans ce contexte de crispation avec ses voisins et alors que les Etats-Unis menacent d'imposer de nouvelles sanctions si l'aide n'est pas livrée, le président Nicolas Maduro a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre le Venezuela et la Colombie.

GUAIDO APPELLE À N'ÉCARTER AUCUNE OPTION POUR LIBÉRER LE PAYS

CARACAS - Le chef de l'opposition vénézuélienne, Juan Guaido, a appelé samedi soir la communauté internationale à n'écarter aucune option pour libérer le pays, après une journée de violences aux frontières du pays.

"Les événements du jour m'obligent à prendre une décision: demander formellement à la communauté internationale que toutes les options soient ouvertes pour garantir la liberté de notre pays qui se bat et qui continuera à se battre", écrit-il sur Twitter.

RENCONTRE MIKE PENCE-JUAN GUAIDO LUNDI À BOGOTA

WASHINGTON - Le vice-président américain Mike Pence va s'entretenir lundi avec Juan Guaido à Bogota, en marge d'une rencontre des dirigeants sud-américains du Groupe de Lima, a annoncé samedi soir l'équipe de Pence.

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TENSIONS EN RÉGIONS POUR L'ACTE XV DES GILETS JAUNES

PARIS - L'"acte XV" du mouvement des "Gilets jaunes" a été marqué samedi par des heurts, notamment à Clermont-Ferrand et Rennes, et une mobilisation en hausse par rapport à la semaine dernière, avec quelque 46.600 manifestants dont 5.800 à Paris.

La précédente action des "Gilets jaunes" avait réuni 41.500 manifestants dont 5.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.

Dix-huit personnes ont été interpellées à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où un appel à un "acte XV" régional du mouvement a été suivi par quelque 2.500 manifestants ; le même nombre de personnes a été interpellé à Rennes, a-t-on appris auprès des autorités.

A Paris, vingt-huit personnes ont été arrêtées dans une manifestation majoritairement calme, en dépit de heurts lors de sa dispersion. Deux manifestants ont été blessés.

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OPÉRATION SÉDUCTION DE MACRON AU SALON DE L'AGRICULTURE

PARIS - Emmanuel Macron a poursuivi samedi son offensive de charme vis-à-vis des agriculteurs, qu'il a assurés de son soutien face au sentiment d'"agribashing" et auxquels il a promis qu'il ne "lâcherait rien" sur le "revenu juste".

Séduits en octobre 2017 par les promesses du chef de l'Etat, les agriculteurs dénoncent depuis plusieurs mois les "blocages" de la grande distribution qui retarde selon eux l'application de la loi Egalim visant à mieux rétribuer les éleveurs.

"Je sais l'impatience qu'il y a (...)", a dit Emmanuel Macron lors d'un discours au Salon de l'agriculture à Paris. "Les négociations commerciales sont en cours qui permettront d'obtenir ces résultats mais nous devons avoir cette vigilance et vous avez raison."

Autre source de crispation des agriculteurs, la question du bien-être animal - soulevée par des associations de défense des animaux -, les récentes campagnes de militants "anti-viande" et la question du glyphosate qui ont été perçues comme une forme d'"agribashing" par les éleveurs. "Je n'ai jamais vu quelqu'un de plus sensible à la maltraitance animale qu'un éleveur parce qu'il vit avec ses bêtes", a réagi Emmanuel Macron.

MACRON EXHORTE À L'UNITÉ ET À LA MOBILISATION SUR LA PAC

PARIS - A trois mois des élections européennes, Emmanuel Macron a lancé samedi un appel à l'unité et à la mobilisation pour défendre l'agriculture européenne face aux "offensives" de grandes puissances et à des tentations de "renationalisation" chez certains Etats membres.

L'avenir de la Politique agricole commune (PAC) prend cette année une nouvelle dimension à l'approche de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 29 mars, qui doit se traduire à terme par la fin de l'union douanière et le rétablissement des contrôles sanitaires.

LA JUSTICE SAISIE SUR LE RETARD DE PAIEMENT DES AIDES BIO

PARIS - Trois agriculteurs français ont saisi la justice vendredi concernant le retard de paiement des aides bio européennes, qui met certains agriculteurs dans des situations économiques "intenables", a annoncé samedi la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB).

Trois référés-provisions ont été déposés devant les tribunaux administratifs de Lyon, Nantes et Poitiers afin de "demander le paiement immédiat des aides", peut-on lire dans un communiqué.

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PHILIPPE ASSURE LE MALI D'UN SOUTIEN FRANÇAIS ILLIMITÉ

PARIS - La France sera au côté du Mali aussi longtemps que nécessaire contre le terrorisme si Bamako le souhaite, a déclaré Edouard Philippe samedi, lors d'une visite marquée en outre par la signature d'accords pour un montant proche de 85 millions d'euros.

Le Premier ministre a salué, en présence de son homologue Soumeylou Boubèye Maïga, le rôle des forces armées françaises engagées dans la mission Barkhane, après l'annonce jeudi de la mort d'un des chefs djihadistes les plus recherchés au Sahel, l'Algérien Yahia Abou Hamman dans une opération des commandos de la force française, au nord de Tombouctou.

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LE PRÉSIDENT SORTANT FAVORI DE LA PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL

DAKAR - Le président sortant Macky Sall est le grand favori de l'élection présidentielle de dimanche au Sénégal, fort de ses bons résultats qui ont stimulé la croissance économique même si ses adversaires lui reprochent un trop grand autoritarisme.

A 57 ans, Macky Sall affronte seulement quatre candidats - un si petit nombre de candidats ne s'était pas vu depuis le scrutin de 1988.

Il est vrai que les candidatures de deux de ses principaux rivaux, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar qui n'a pas de lien de parenté avec lui, et Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, ont été rejetées le mois dernier par le Conseil constitutionnel.

Depuis l'indépendance de 1960, le Sénégal et l'une des démocraties les plus stables d'Afrique de l'Ouest. A la suite d'une réforme constitutionnelle entérinée par référendum en 2016, le prochain chef de l'Etat sera élu pour un mandat de cinq ans au lieu de sept.

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NIGERIA-LE PRÉSIDENT ET SON RIVAL CONFIANTS APRÈS LE SCRUTIN

ABUJA - Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui brigue un second mandat, et son principal adversaire se sont dits confiants de remporter l'élection présidentielle qui s'est tenue samedi avec une semaine de retard sur le calendrier initial.

Quelque 70 candidats étaient en lice, mais deux se détachent: le président sortant et l'homme d'affaires Atiku Abubakar, principal candidat de l'opposition et ancien vice-président (1999-2007). Les analystes s'attendent à un duel serré entre ces deux hommes.

Le Nigeria, première économie africaine, est rongé depuis des décennies par la corruption et l'insécurité, notamment liée à la présence des islamistes de Boko Haram dans le Nord-Est. Aucun incident majeur n'a été signalé samedi.

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NOUVELLE MANIFESTATION CONTRE LA CANDIDATURE DE BOUTEFLIKA

ALGER - Des centaines d'Algériens ont manifesté dans la capitale samedi, pour le second jour consécutif, contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat lors de l'élection présidentielle du 18 avril.

Les manifestants étaient moins nombreux que vendredi, lorsque des milliers de personnes étaient descendues dans les rues d'Alger et d'autres villes.