"GILETS JAUNES"-UN 12E SAMEDI SOUS TENSION EN FRANCE

PARIS - Le gouvernement s'attend à un nouveau samedi tendu pour les forces de l'ordre, avec des manifestations de "Gilets jaunes" annoncées pour la 12e fois de suite un peu partout en France et la crainte de débordements violents.

Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez, a averti vendredi que les forces de l'ordre feraient usage, en cas de violences, de leurs "lanceurs de balles de défense" (LBD) autorisés par le Conseil d'Etat, malgré les blessures infligées par ces armes intermédiaires.

"Oui, c'est vrai, cette arme de force intermédiaire peut blesser. Mais face aux émeutiers, pour se défendre contre ceux qui les attaquent, les forces de l'ordre en ont besoin", a répété le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, après une réunion sur l'organisation du maintien de l'ordre.

"GRAND DÉBAT"

MACRON VA RECEVOIR LES CHEFS DES PARTIS POLITIQUES

PARIS - Emmanuel Macron recevra la semaine prochaine les chefs des principaux partis politiques dans le cadre du "grand débat national" organisé en réponse à la crise des "Gilets jaunes", a annoncé vendredi l'Elysée.

Promis à l'automne lors du pic de la crise des "Gilets jaunes", le grand débat a été lancé le 15 janvier et doit permettre de faire remonter des propositions concrètes d'ici au 15 mars.

L'issue du débat et la prise en compte par l'exécutif des positions qui seront exprimées dans ce cadre sont des points de crispation entre le gouvernement et l'opposition, cette dernière mettant en doute la sincérité de l'exercice et dénonçant un "enfumage" et une manoeuvre "dilatoire".

Emmanuel Macron recevait vendredi à l'Elysée une soixantaine de maires d'Outre-mer avec lesquels il a eu un échange, parfois vif, centré sur la "vie chère" et la question des sargasses.

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VENEZUELA-MANIFESTATIONS PRO-GUAIDO, MADURO SOUS PRESSION

CARACAS - Les partisans du chef de file de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, qui s'est autoproclamé chef d'Etat par intérim il y a dix jours, vont protester samedi dans plusieurs villes du Venezuela contre le président Nicolas Maduro, qui apparaît de plus en plus isolé.

Ces manifestations sont organisées à la vielle de l'expiration d'un ultimatum lancé à Nicolas Maduro par plusieurs pays européens, qui ont demandé au dirigeant socialiste d'annoncer de nouvelles élections sous peine de reconnaître la légitimité de Juan Guaido.

D'après des sources diplomatiques, plusieurs membres de l'Union européenne, comme la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Espagne, devraient reconnaître à compter de lundi Juan Guaido comme président du Venezuela, suivant ainsi l'exemple des Etats-Unis.

Maduro, intronisé le 10 janvier après sa réélection contestée en mai dernier, a dit cette semaine être prêt à dialoguer avec l'opposition, avec la participation de médiateurs internationaux.

Cette hypothèse a été écartée par le vice-président américain, Mike Pence, qui a déclaré vendredi lors d'un rassemblement en Floride que l'heure était venue de mettre fin à la dictature de Nicolas Maduro.

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LES USA VONT SUSPENDRE LE TRAITÉ NUCLÉAIRE FNI

WASHINGTON - Les Etats-Unis cesseront dès samedi de respecter le traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI) signé en 1987 et se retireront officiellement de ce pacte dans six mois, sauf si la Russie cesse de violer l'accord, a annoncé vendredi le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Le traité FNI a été signé il y a 32 ans par le président américain Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Il visait à l'élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques américains et russes lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 km et 5.500 km.

Washington accuse Moscou depuis plusieurs mois de violer cet accord en alignant dans son arsenal militaire des missiles Novator 9M729 (SSC-8 pour l'Otan).

La France a dit regretter "d'arriver à une situation dans laquelle les Etats-Unis ont dû notifier leur retrait" du traité.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a ajouté qu'il appelait la Russie "à utiliser la période des six mois ouverte par la suspension des obligations américaines prévue par le traité FNI pour revenir pleinement en conformité".

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TRUMP INTENSIFIE SES ATTAQUES CONTRE PELOSI À PROPOS DU MUR

WASHINGTON - Donald Trump a intensifié vendredi ses attaques contre la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, la décrivant comme "très nocive pour les Etats-Unis" du fait de son opposition à la construction du mur réclamé par le président républicain à la frontière avec le Mexique.

Plus tôt dans la journée, Donald Trump a déclaré qu'il y avait une "grande probabilité" qu'il décrète l'état d'urgence afin d'obtenir les fonds nécessaires pour concrétiser sa plus symbolique promesse de campagne électorale en 2016.

S'exprimant dans un entretien à la chaîne CBS News, Donald Trump a décrit Nancy Pelosi comme "très rigide" et voulant seulement "marquer des points" sur la scène politique.

"Elle est très nocive pour notre pays. Tout ce qu'elle veut, c'est ouvrir les frontières. Le trafic d'être humains lui est complètement égal, sinon elle ne ferait pas ça", a-t-il ajouté à propos des négociations avec la représentante démocrate.

Un porte-parole de Pelosi a condamné les propos de Trump, y voyant une "déformation furieuse et prévisible de l'engagement des démocrates envers la sécurité aux frontières".

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FRANCE-TROIS COMPLICES PRÉSUMÉS DE CHÉRIF CHEKATT EN EXAMEN

PARIS - Trois complices présumés de l'auteur de l'attentat du 11 décembre à Strasbourg, Chérif Chekatt, arrêtés mardi en Alsace, ont été mis en examen vendredi par un juge anti-terroriste à Paris et incarcérés, a-t-on appris de source judiciaire.

La justice s'intéresse à l'origine de l'arme ancienne utilisée par Chérif Chekatt pour tuer cinq personnes et en blesser 10 autres dans le quartier du marché de Noël, au centre de Strasbourg, avant d'être abattu après 48 heures de traque.

Les trois personnes mises en examen vendredi sont poursuivies pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, détention et cession d'arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste, précise-t-on de même source. Elles ont été placées en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.

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GUYANE-LE PROJET DE "MONTAGNE D'OR" PAS AU NIVEAU - MACRON

PARIS - Emmanuel Macron a jugé vendredi qu'il fallait amender le projet controversé de mine d'or géante au coeur de la forêt guyanaise, connu sous le nom de "montagne d'or", qui n'est selon lui "pas au bon niveau" sur le plan écologique dans sa version actuelle.

Ces déclarations font écho à celles de son ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui avait appelé en septembre le consortium à l'origine du projet à "reprendre" ce dossier loin de faire consensus dans la population guyanaise.

"On ne peut pas se permettre de lancer un projet qui serait destructeur de biodiversité, pas aux standards environnementaux et avec des créations d'emplois incertaines", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un débat, à l'Elysée, avec une soixantaine de maires d'Outre-mer.

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LA DEMANDE DE SUSPENSION DE FORAGES EN GUYANE REJETÉE

PARIS - La justice française a rejeté vendredi les demandes de plusieurs associations de protection de l'environnement et d'une commune visant à obtenir en référé la suspension de forages de Total au large de la Guyane.

Le projet d'exploration pétrolière, qui date des années 2000, suscite l'inquiétude de plusieurs associations redoutant des dommages irréversibles à l'environnement dans une zone reconnue comme cruciale pour la biodiversité par plusieurs organisations internationales.

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FRANCE - 795 KILOS DE VIANDE AVARIÉE IMPORTÉS DE POLOGNE

PARIS - Neuf entreprises françaises ont été destinataires de 795 kilos de viande avariée en provenance d'un abattoir de Pologne, dont 650 kilos ont été retrouvés à ce jour par les services vétérinaires, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume.

Parmi ces 650 kilos, 500 kilos ont été détruits et 150 kilos ont été vendus au consommateur via notamment des boucheries, a fait savoir en fin de journée le ministère de l'Agriculture. Ces dernières devaient mettre en place en après-midi des affichettes pour informer leurs clients.

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LA CPI ORDONNE LA LIBÉRATION CONDITIONNELLE DE GBAGBO

LA HAYE - Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye ont ordonné vendredi la remise en liberté conditionnelle de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.

La décision, lue par le président de la CPI, Chile Eboe-Osuji, a été prise à la majorité des cinq juges. Les deux hommes doivent être remis à un Etat qui acceptera de les accueillir, précise le jugement.