Ce sera la deuxième fois que les 193 membres de l'Assemblée générale voteront sur la crise ukrainienne depuis que la Russie a lancé ce qu'elle appelle une "opération militaire spéciale" le 24 février pour détruire l'infrastructure militaire de l'Ukraine.
L'Ukraine, les États-Unis et les alliés occidentaux cherchent à améliorer les 141 votes positifs exprimés pour adopter une résolution de l'Assemblée générale du 2 mars qui déplorait "l'agression de la Russie contre l'Ukraine". La Russie, le Belarus, l'Érythrée, la Corée du Nord et la Syrie ont voté non, tandis que 35 États - dont la Chine - se sont abstenus.
Les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, mais elles ont un poids politique. Le vote du 2 mars a illustré l'isolement international de la Russie suite à son invasion de l'Ukraine. Si la Russie dispose d'un droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, composé de 15 membres, aucun pays ne peut bloquer une résolution de l'Assemblée générale.
Le projet de résolution qui devrait être voté cette semaine se concentre sur la situation humanitaire - exigeant la protection des civils, du personnel médical, des travailleurs humanitaires, des journalistes, des hôpitaux et autres infrastructures civiles.
L'Ukraine et ses alliés occidentaux ont accusé Moscou d'attaquer les civils sans discrimination. Moscou nie avoir attaqué des civils.
Le projet de résolution exige également la fin du siège des villes d'Ukraine, en particulier Mariupol.
L'Ukraine a défié la demande de Moscou pour que ses soldats déposent les armes avant l'aube lundi dans la ville assiégée de Marioupol où des centaines de milliers de civils se recroquevillent devant les bombardements russes qui dévastent leur ville.
Le deuxième vote de l'Assemblée générale intervient après que la France et le Mexique ont rédigé un projet de résolution similaire au Conseil de sécurité, mais n'ont pas demandé de vote car ils ont déclaré que Moscou l'aurait bloqué. La Russie a ensuite présenté son propre projet de texte du Conseil, mais l'a retiré d'un vote prévu la semaine dernière.
