PARIS, 9 janvier (Reuters) - L'Arcep envisage d'imposer des obligations à Orange pour introduire plus de concurrence dans le déploiement de la fibre en France, explique aux Echos le président du gendarme des télécoms.

Le quotidien rappelle que depuis plusieurs mois Free , Bouygues Telecom et SFR accusent Orange d'exploiter son ancien monopole pour investir plus rapidement qu'eux dans le déploiement de la fibre.

"Pour accélérer (le déploiement, NDLR), il faut que tous les opérateurs montent à bord", déclare Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, dans une interview disponible lundi soir sur le site internet des Echos.

"C'est pourquoi dans les zones denses, là où les opérateurs se plaignent d'avoir du mal à rentrer dans les immeubles, Orange va avoir l'obligation de les aider à se raccorder."

L'Arcep a publié lundi soir ses orientations pour les marchés fixes de l'internet.

Dans ce document, l'autorité de régulation des télécoms évoque la possibilité d'imposer à Orange des mesures spécifiques.

"Il est possible que la présence d'Orange dans l'ensemble des immeubles avec son réseau de cuivre, héritage de l'histoire, lui facilite tant l'équipement que l'adduction des immeubles", écrit ainsi l'Arcep.

"En tout état de cause, la position particulière d'Orange en tant que principal opérateur d'infrastructure soulève la question de l'effectivité de l'accès des opérateurs commerciaux aux immeubles équipés par Orange."

Fin juillet, le régulateur avait mis Orange en demeure de respecter ses obligations de "non-discrimination et de transparence" en matière d'accès à ses infrastructures de génie civil sur le marché des entreprises.

Le document d'orientation de l'Arcep:

http://bit.ly/2jluf2H (Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : ORANGE SA, SFR Group, Bouygues, Iliad