"Cela se jouera à peu de chose", a déclaré à Reuters Hans-Werner Sinn, ajoutant que les enquêtes effectuées par l'institut d'études munichois pointent davantage vers une récession.

Interrogé sur les raisons de ces sombres perspectives, Hans-Werner Sinn a déclaré: "Nous avons une crise économique dans les pays dits BRICs, la Russie de toute évidence, mais aussi le Brésil, et à présent la Chine s'affaiblissent également".

Selon lui, l'économie américaine est le seul point positif actuellement, mais cela ne sera pas suffisant pour soutenir le reste du monde.

L'économie allemande a commencé l'année en fanfare avant de se contracter au deuxième trimestre et des craintes pèsent à présent sur le troisième trimestre.

Un pays est techniquement dit en récession après deux trimestres consécutifs de contraction.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendent en moyenne à une faible croissance de 0,1% en juillet-septembre, après une contraction de 0,2% en avril-juin.

Leurs estimations s'échelonnent d'une contraction de 0,2 à une croissance de 0,3% pour la statistique qui sera publiée vendredi.

Berlin a réduit sa prévision de croissance pour cette année et l'an prochain à respectivement 1,2% et 1,3%, en raison la faiblesse de l'économie mondiale et des crises internationales.

(Michael Nienaber et Oliver Denzer, Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)