(actualisé avec réouverture d'écoles au Liberia)

CONAKRY, 16 février (Reuters) - La Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, les trois pays les plus touchés par l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest, ont annoncé lundi s'être fixé pour objectif de réduire à néant le nombre de nouveaux cas, dans un délai de deux mois.

L'épidémie d'Ebola en cours, la pire enregistrée en Afrique, s'est déclarée voici environ un an en Guinée et a fait plus de 9.000 morts depuis dans la région. La propagation du virus a ralenti mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre tout relâchement, à la suite d'un nouveau pic de cas.

"Les chefs d'Etat et les gouvernements de l'Union du fleuve Mano reconnaissent les efforts entrepris par les Etats et par la communauté internationale, qui ont entraîné un déclin de la maladie d'Ebola. Ils souhaitent qu'il n'y ait plus aucun nouveau cas d'Ebola dans 60 jours, à compter du 15 février 2015", a déclaré la présidence guinéenne dans un communiqué. L'Union du fleuve Mano est un regroupement régional de quatre pays, créé en 1973.

L'OMS a cependant rapporté sur son site internet que le nombre de nouveaux cas était en augmentation pour la deuxième semaine consécutive, avec 144 nouvelles contaminations signalées dans la première semaine de février dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés.

La Guinée a ainsi signalé 65 nouveaux cas confirmés durant cette période, contre 39 la semaine d'avant. La Sierra Leone a fait état de 76 nouveaux cas confirmés et le Liberia a continué de signaler un nombre dérisoire de nouveaux cas.

Des dizaines d'écoles ont rouvert leurs portes lundi au Liberia, pour la première fois depuis six mois, leur fermeture ayant été décidée alors pour freiner la propagation de l'épidémie.

En Guinée voisine, la majeure partie des écoles ont rouvert en janvier, mais certains parents ont retiré leurs enfants des cours à la suite de rumeurs de contaminations dans certains établissements.

La Sierra Leone espère rouvrir les écoles d'ici la fin mars. Une trentaine d'entre elles ont été transformées en centres de soins et devront être évacuées et décontaminées tout d'abord. (Saliou Samb; Eric Faye pour le service français)