En juillet, le Niger est devenu le dernier membre de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à subir un coup d'État lorsque des soldats de la garde présidentielle ont arrêté le président Mohamed Bazoum et mis en place ce qu'ils ont appelé un gouvernement de transition, dans le cadre d'une série de renversements de gouvernement dans la région du Sahel de l'Afrique de l'Ouest.

Lors du sommet de dimanche à Abuja, la capitale du Nigeria, la CEDEAO a décidé de mettre en place un comité composé de dirigeants du Togo, de la Sierra Leone et du Bénin afin d'inciter la junte nigérienne à convenir d'une "courte feuille de route pour la transition" et à travailler "au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel".

"Sur la base des résultats de l'engagement du comité des chefs d'État avec la junte nigérienne, l'autorité allégera progressivement les sanctions imposées au Niger", a déclaré la CEDEAO.

L'organisme régional a ajouté que si la junte nigérienne ne se conformait pas aux résultats de l'engagement, les sanctions seraient maintenues, y compris le recours éventuel à la force.

Le président nigérian Bola Tinubu, qui préside la CEDEAO, a déclaré précédemment que l'organisation devrait essayer de renouer le dialogue avec les pays de la région soumis à un régime militaire et les aider à réaliser des transitions "réalistes et courtes" vers la démocratie.

Après le coup d'État de juillet au Niger, les autorités de Guinée-Bissau et de Sierra Leone ont déclaré avoir également déjoué des tentatives de coup d'État au cours des deux dernières semaines.

M. Tinubu a déclaré que la CEDEAO devrait être prête à fournir aux juntes militaires un soutien technique et matériel pour atteindre les objectifs de la transition.

La CEDEAO a imposé une série de sanctions économiques aux juntes qui nuisent aux pauvres et devraient être supprimées, selon les gouvernements militaires.

M. Tinubu a également déclaré que la CEDEAO examinerait la volonté de certains États membres sous régime militaire de former une alliance de sécurité.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé en septembre un pacte de sécurité promettant de se porter mutuellement secours en cas de rébellion ou d'agression extérieure.