Le ministère japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie a également demandé au troisième sidérurgiste nippon de vérifier si ces manipulations avaient des conséquences sur la sécurité de ces composants, a déclaré à la presse Yasuji Komiyama, directeur du département des industries de métaux.

Kobe Steel a annoncé dimanche que les données concernant environ 4% de ses produits en aluminium et en cuivre livrés entre septembre 2016 et août 2017 avaient été falsifiées pour répondre aux attentes de ses clients.

Des dizaines d'employés sont impliqués dans ces manipulations, qui pourraient avoir débuté il y a une dizaine d'années, a précisé le groupe, ajoutant que ces produits avaient été livrés à quelque 200 entreprises.

Toyota, Central Japan Railway, Mitsubishi Heavy Industries, Mazda et Subaru figurent parmi les clients concernés, selon les médias et les déclarations de certaines entreprises.

"L'impact financier (de ces falsifications) est encore flou, mais il pourrait être important en fonction des demandes de remplacement ou de rappel (de ces produits)", écrit Thanh Ha Pham, analyste chez Jefferies.

Le titre Kobe Steel a été réservé à la baisse toute la séance de mardi à la Bourse de Tokyo, qui était fermée lundi. Les ordres de vente étaient environ 20 fois plus nombreux que les ordres d'achat.

(Chang-Ran Kim, Aaron Sheldrick, Sam Nussey, Ayai Tomisawa et Yuka Obayashi; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)