La tendance initiée fin 2016 de repli du marché obligataire va-t-elle se prolonger en 2017 ? Pour Edward Bonham Carter, vice-président du conseil d’administration de Jupiter Asset Management, la tendance serait plutôt à une stabilisation des rendements et des prix des obligations au bas niveau auquel ils se trouvent actuellement. "Il est bien possible que les rendements obligataires aient atteint leurs niveaux les plus bas et que nous assistons à une période de range-bound trading en 2017", analyse le gérant.

La perspective d'un regain de l'inflation, qui est pour beaucoup dans l'évolution récente des actifs obligataires, va aussi influencer les actions cette année. "Depuis la fin de la crise de 2007/2008, les prix des actifs ont d'une manière générale fait bien mieux que ce à quoi on s'attendait, avec des valorisations au plus haut de leurs niveaux historiques et des actions considérées comme bon marché comparées aux obligations", rappelle Edward Bonham Carter, chez Jupiter AM.

Le retour de l'inflation devrait être bénéfique pour des secteurs comme les valeurs bancaires, dont les revenus vont augmenter dès que les banques centrales commenceront à remonter les taux pour contenir la hausse des prix.

Les secteurs des métaux, des minières et de l'énergie devraient eux aussi en bénéficier dans la mesure où une hausse de la croissance économique se traduit souvent par une augmentation de la demande pour ce type de produits.

"Dans une certaine mesure, nous devrions assister à la poursuite du renversement de tendance sur la mode des valeurs de croissance : en effet, pendant de nombreuses années les investisseurs ont préféré acheter des valeurs ayant une croissance plus rapide que celle des marchés et une politique de réinvestissement des bénéfices, plutôt que des actions "value" ayant un cours de bourse ne reflétant pas la valeur réelle de l'entreprise", conclut le vice-président du conseil d'administration de Jupiter Asset Management.