Tokyo (awp/afp) - Le taux de chômage au Japon s'est réduit en janvier à 2,4% de la population active, tombant au plus bas depuis avril 1993, dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, selon des données du ministère des Affaires intérieures publiées vendredi.

Les économistes du consensus Bloomberg avaient anticipé un taux de 2,8%.

Depuis juin 2017, il se situait à 2,7%-2,8%, après avoir diminué de manière régulière au cours des mois précédents.

Dans le même temps, les conditions d'emploi sont restées très favorables en janvier, avec 159 offres pour 100 demandes, comme en décembre, un ratio qui n'avait pas été atteint depuis 1974.

La troisième économie mondiale, qui se distingue de nombreux autres pays industrialisés par son très faible taux de chômage, vit actuellement sa plus longue période d'expansion économique (huit trimestres de croissance du PIB d'affilée) depuis la folle expansion de la bulle immobilière et financière à la fin des années 1980.

Même à un rythme modeste, l'embellie devrait se poursuivre en ce début 2018, d'après les pronostics des analystes, dans un contexte économique mondial favorable et sous l'effet de la stratégie de relance "abenomics" du Premier ministre Shinzo Abe, mise en oeuvre depuis fin 2012.

Toutefois, si les exportations et investissements des entreprises sont solides, la consommation des ménages reste morose alors que les salaires peinent à augmenter malgré les tensions sur le marché du travail.

Résultat, l'archipel a échoué pour l'heure à vaincre durablement la déflation qui a paralysé son économie après l'éclatement de la bulle, un épisode qualifié de "décennies perdues". Les prix n'ont augmenté que de 0,9% en janvier sur un an, loin de l'objectif de la Banque du Japon (BoJ) qui peine à récolter les fruits de sa politique monétaire ultra-accommodante.

afp/buc