par Rie Ishiguro

TOKYO, 16 mai (Reuters) - La Banque du Japon (BOJ) n'a pas atteint son objectif de rachat d'obligations souveraines mercredi pour la première fois depuis le lancement de son programme de rachats d'actifs en 2010, ce qui montre que la banque centrale injecte plus de liquidités que les marchés ne peuvent en absorber.

Lors de l'opération de mercredi, la BOJ a acheté pour 480,5 milliards de yens (4,7 milliards d'euros) d'obligations souveraines (JGB) avec des maturités de un à deux ans, bien en dessous de l'objectif de 600 milliards de yens.

"Les marchés pour les JGB à deux ans sont tellement étroits qu'il n'en reste pas beaucoup à acheter pour la BOJ", a déclaré Tomohiko Katsu, directeur général adjoint de la division de gestion d'actifs chez Shinsei Bank.

Avec des rendements pour les obligations à deux ans bloqués à 0,1%, les banques sont aussi réticentes à vendre leurs avoirs sur ces obligations, a-t-il ajouté.

Une autre opération de rachats d'obligations à échéance de plus de trois ans a pour sa part dépassé son objectif fixé à 100 milliards de yens.

Le mois dernier, la Banque du Japon a étendu son programme de rachat d'actifs et s'est engagée à acheter des obligations souveraines à plus longue maturité, une façon d'afficher sa détermination à lutter contre la déflation. (voir )

Tout en maintenant ses taux d'intêrêt virtuellement à 0%, la BOJ a créé en octobre 2010 une réserve de fonds destinés à l'achat d'actifs, tels que des obligations souveraines et d'entreprise, ainsi que des fonds spécialisés sur l'investissement en actions et sur l'immobilier pour soutenir l'économie.

Dans son dernier communiqué, en date du 27 avril, la banque centrale a porté son programme de rachat d'actifs à 40.000 milliards de yens, dont 29.000 milliards devant être utilisés pour acheter des obligations souveraines d'ici la fin juin 2013.

La BOJ a aussi acheté pour 21.600 milliards de yens d'obligations d'Etat annuelles par le biais d'une opération de marché indépendante visant à canaliser les financements à long terme de l'économie. (Blandine Hénault pour le service français, édité par Nicolas Delame)