(Actualisé avec précisions)

par Saif Hameed

WARDAK, Irak, 14 août (Reuters) - Les peshmergas kurdes ont lancé dimanche matin une nouvelle attaque contre les djihadistes de l'Etat islamique dans le cadre des opérations préparatoires en vue de reprendre Mossoul, ont annoncé des responsables kurdes.

La grande ville du Nord irakien est tombée aux mains de l'organisation sunnite fondamentaliste en juin 2014.

L'offensive de dimanche a été lancée après d'intenses tirs de mortiers et des frappes aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'EI, rapporte un correspondant de Reuters à Wardak, à 30 kilomètres au sud-est de Mossoul.

Les djihadistes ont répondu en tirant au mortier et en faisant exploser au moins deux voitures piégées.

Selon un commandant peshmerga, une dizaine de villages ont été pris aux combattants de l'EI alors que les forces kurdes se dirigeaient vers Gouer, la cible de l'opération, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Mossoul.

Des nuages de fumée noire ont été aperçus s'élevant du lieu des combats et des dizaines de civils brandissant des drapeaux blancs se sont précipités vers les lignes peshmergas.

S'ils parviennent à réparer un point détruit par l'EI à Gouer, les peshmergas pourront ouvrir un nouveau front autour de Mossoul. Le pont traverse un affluent du Tigre, le Grand Zab.

Dans un communiqué publié via son service d'informations Amak, l'EI indique que deux voitures piégées conduites par des kamikazes ont explosé dans un des villages pour bloquer l'avancée des forces kurdes et qu'elles ont fait des victimes parmi les peshmergas.

Les autorités du Kurdistan n'ont pas donné de bilan des combats, si ce n'est qu'elles ont confirmé la mort d'un cameraman d'une télévision kurde. Un journaliste a été blessé, ont-elles ajouté.

L'armée irakienne et les forces peshmergas de la province autonome kurde reprennent progressivement des villes autour de Mossoul, à 400 kilomètres au nord de la capitale, Bagdad.

Mossoul est la plus grande ville du "califat" proclamé par Abou Bakr al Baghdadi. Elle comptait près de deux millions d'habitants avant la guerre.

(Julie Carriat et Danielle Rouquié pour le service français)