D'après John Greenwood, économiste en chef d'Invesco, 2013 sera une nouvelle année marquée par une croissance inférieure à la moyenne et par une faible inflation pour l'économie mondiale. Une situation qui s'explique par un environnement doublement problématique : le processus de désendettement dans les pays développés et le rééquilibrage structurel des économies dans les pays émergents.

En tant qu'investisseur, la question majeure est de savoir comment les marchés vont réagir à la prochaine normalisation des taux d'intérêt, laquelle verra les banques centrales progressivement réduire leurs injections de liquidités et commencer à lentement relever leurs taux d'intérêt.

Selon John Greenwood, la sévère correction et la sensible augmentation de la volatilité avec lesquelles les marchés ont réagi au plan de sortie du programme d'assouplissement quantitatif du président de la Fed Ben Bernanke ont servi de piqûre de rappel de la sensibilité de tous les marchés aux politiques des banques centrales. Elles ont aussi montré l'incapacité des autorités monétaires à pleinement contrôler l'impact de la normalisation des taux d'intérêt que les principales économies devront entreprendre au cours des 3 à 4 prochaines années.

Comme le fait observer John Greenwood, ces périodes de normalisation des taux d'intérêt ont eu des résultats extrêmement contrastés dans le passé ; si certaines ont été particulièrement douloureuses comme en 1994-1995, d'autres l'ont été beaucoup moins comme en 2004-2006.

"Cette fois-ci, beaucoup dépendra de l'état d'avancement de l'assainissement des situations financières, de la vigueur de la reprise et de l'ampleur de l'effet de levier des positions sur les marchés financiers sur la base des engagements des banques centrales", précise-t-il.