* Vise les deux milliards de dollars d'encours en France

* Veut développer la gestion sous mandat dans la banque privée

* Et doubler le poids des investisseurs institutionnels dans les encours

* Collecte nette de 300 millions de dollars en 2013 en France

par Alexandre Boksenbaum-Granier

PARIS, 25 mars (Reuters) - Legg Mason vise un doublement de ses encours au cours des deux prochaines années, pour atteindre la barre des deux milliards de dollars (1,45 milliard d'euros), grâce à la banque privée et les investisseurs institutionnels, a déclaré mardi à Reuters le directeur de la société de gestion en France.

Implantée en France depuis 10 ans, la société a franchi début mars la barre du milliard de dollars d'encours sur le bureau de Paris, grâce à une collecte nette de 300 millions de dollars en 2013.

Les investisseurs institutionnels représentent environ 15% des encours de la société en France, la banque privée, qui inclut les encours en provenance du Benelux, 30% des actifs sous gestion et le solde est assuré par les fonds de fonds.

"Nous espérons doubler nos encours pour atteindre deux milliards de dollars dans deux ans sur le bureau de Paris", a indiqué à Reuters Vincent Passa, directeur de Legg Mason France.

"C'est surtout avec la banque privée que nous espérons atteindre cet objectif car malgré l'internalisation de la gestion dans certains établissements, nous pouvons faire un peu plus sur ce segment", a-t-il précisé, soulignant vouloir développer plus particulièrement la gestion sous mandat dans la banque privée.

Legg Mason, qui va recruter un commercial supplémentaire pour constituer une équipe de quatre personnes à Paris, compte également sur les investisseurs institutionnels dont il espère doubler le poids dans ses encours en France au cours des deux prochaines années.

"Nous sommes présents sur la diversification souhaitée par les investisseurs institutionnels. Il y a ainsi de plus en plus d'allocation stratégique d'institutionnels qui cherchent à assouplir leurs contraintes d'investissement en diversifiant, quand ils le peuvent, leur exposition géographique pour ne plus seulement investir en zone euro", a expliqué Vincent Passa.

En revanche, s'agissant du segment "retail" (particulier, NDLR), Legg Mason estime ne pas disposer des produits correspondant à la demande actuelle de cette clientèle.

"Le retail demande peu aujourd'hui de produits américains et lorsque l'on s'attaque à ce segment il faut arriver avec le bon produit (gestion diversifiée flexible performante par exemple), ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a déclaré le dirigeant.

Créée en 1899, Legg Mason gère 661 milliards de dollars d'actifs dans le monde.

* LE POINT sur la gestion d'actifs en France (Edité par Dominique Rodriguez)