par Cyril Altmeyer

Le quatrième groupe publicitaire mondial en termes de revenus, qui compte parmi ses agences McCann Erikson et DraftFCB, a fait l'objet de spéculations sur un éventuel rapprochement avec le français Publicis, numéro trois mondial.

Les deux premiers groupes mondiaux sont le britannique WPP et l'américain Omnicom.

"Je ne m'attends pas à une consolidation d'ampleur du secteur. Il y a quatre grands groupes mondiaux et il n'y a pas de nécessité pour nous de fusionner avec aucun d'entre eux", a expliqué Michael Roth lors d'un entretien accordé à Reuters en marge du festival de publicité "Cannes Lions".

"J'ai vu qu'il y a eu des rumeurs concernant Publicis et nous, mais (...) nous sommes très puissants sur le marché et notre objectif est de continuer à croître. Nous n'avons donc pas besoin de faire de transaction", a-t-il poursuivi.

Interpublic, qui a réalisé en début d'année deux petites acquisitions au Brésil, devrait consacrer environ 150 millions de dollars cette année pour des rachats "tactiques" dans les marchés émergents, mais aussi pour renforcer ses expertises dans certains pays plus matures.

Michael Roth a dit s'intéresser particulièrement aux perspectives de croissance des marchés indien et russe.

REDÉMARRAGE DU SECTEUR AUTOMOBILE US

Le patron du deuxième groupe publicitaire américain, qui compte General Motors parmi ses principaux clients, s'est montré optimiste pour la croissance des dépenses publicitaires dans le secteur automobile cette année.

"Il ne fait aucun doute que le secteur automobile repart en termes de dollars dépensés", a-t-il observé. "Le secteur automobile sera dans le vert cette année."

Il a toutefois souligné que la dynamique, également constatée en début d'année dans les services financiers, la distribution et la grande consommation, dépendrait de la situation macroéconomique au second semestre.

"En l'absence d'un effet de contagion de problèmes européens sur la situation macroéconomique mondiale (...), nous sommes prudemment optimistes concernant le redressement (du secteur)", a-t-il expliqué.

ZenithOptimedia (groupe Publicis) a relevé en avril sa prévision de croissance du marché publicitaire mondial à 2,2% au lieu de 0,9%, à la faveur d'une progression de 8,5% dans les marchés émergents.

Le net redémarrage des Etats-Unis en début d'année, combiné au dynamisme des marchés émergents, a permis aux principaux groupes publicitaires mondiaux d'afficher une croissance organique plus solide que prévu au premier trimestre.

Interpublic a indiqué fin avril s'attendre désormais à des revenus stables voire en légère croissance organique en 2010, après avoir a accusé une baisse moins marqué que prévu de son revenu à périmètre et changes constant au premier trimestre (-2,9%), à la faveur d'une croissance surprise de 3% aux Etats-Unis, alors que les analystes anticipaient un recul.

Les baisses ont cependant été déjà particulièrement marquées au Royaume-Uni (-17,5%) et en Europe continentale (-15,6%) au premier trimestre.

Edité par Benjamin Mallet