Les inondations ont commencé la semaine dernière après des pluies torrentielles pendant environ sept jours, principalement dans les villes de San Luis del Palmar et Ituzaingó, près de la capitale provinciale à quelque 800 kilomètres (497 miles) au nord de Buenos Aires.
Les images d'un reporter visuel de Reuters ont montré des zones recouvertes d'eau qui avaient été brûlées et englouties par le feu dans le cadre d'une sécheresse prolongée au début de l'année. Par endroits, les animaux qui ont fui les flammes ont été contraints de nager à travers le déluge.
"Nous sommes sortis de l'incendie et un mois plus tard, une inondation nous frappe", a déclaré à Reuters Orlando Bertoni, chef des opérations de défense civile de Corrientes. Pourtant, a-t-il ajouté, l'eau a été un soulagement malgré la fermeture des routes et l'obligation d'évacuer certains résidents.
"Elle est la bienvenue car il y avait un manque d'eau. Mais nous devons faire attention à ce qu'il ne continue pas à pleuvoir. Le gros problème était le feu, qui a tout roussi, tout laissé brûlé. Cette pluie a apporté un bon soulagement."
Les pluies abondantes de quelque 500 millimètres en quelques jours n'ont pas affecté gravement la capitale provinciale en raison d'un meilleur drainage, mais ont provoqué des inondations dans les champs et les villes rurales, où les ruisseaux ont débordé de leur lit en se dirigeant vers le puissant fleuve Parana.
Les incendies qui ont dévasté la province de janvier à mars ont touché plus d'un million d'hectares, laissant des millions de dollars de pertes et endommageant la faune et la flore protégées du parc national d'Iberá, une importante zone humide.
"Là où nous avions la zone la plus touchée par les incendies, nous avons maintenant eu beaucoup de pluie", a ajouté M. Bertoni.
Les pluies se sont toutefois calmées ces derniers jours, permettant à l'eau de s'écouler et soulageant une partie des inondations.
"L'eau s'écoule, elle s'évacue et elle diminue lentement", a déclaré à Reuters Daniel Bertorello, commandant des pompiers volontaires de Corrientes. "Espérons que le beau temps continue".
