Le marché résidentiel ancien se maintient sur le plan des transactions, en dépit de la crise. Le marché des bureaux doit, lui, relever plusieurs challenges.

Confronté à l'essor du télétravail et aux incertitudes économiques, le segment des bureaux a affiché une chute des transactions de 67% au second trimestre puis de 25 % au troisième selon certains spécialistes.
Résilience du marché résidentiel ancien
La crise sanitaire n'a que faiblement affecté le marché de l'immobilier résidentiel ancien en France cette année. Selon les chiffres des notaires, le nombre de transactions n'a baissé que de 5 % sur un an à fin septembre, à 990.000, alors que 2019 avait été une année exceptionnelle. Toutefois les notaires soulignent que la baisse du nombre de transactions sur un an s'est accentuée au fil des mois : elle était de 0,7% à fin juin, de 3,7% à fin juillet, de 4,6% à fin août pour ensuite atteindre 5% à fin septembre. En tenant compte des projections établies sur la base des avants contrats signés, en fin d'année le recul devrait atteindre 8% sur un an. Quant aux prix, la hausse sur un an s'établit à fin septembre à 6,5% pour les appartements et à 4,2% pour les maisons. Concernant les appartements, la hausse au quatrième trimestre serait plus prononcée en province (+7,1%) qu'en région parisienne (+6,1%).
Les multiples défis de l'immobilier tertiaire
Les préoccupations sanitaires, environnementales et l'essor du télétravail sont autant de challenges à relever par le secteur. L'immobilier tertiaire (75% de bureaux, 15 à 20% de commerces) compte plus de 1 milliard de mètres carrés et produit un tiers des gaz à effets de serre. Le dispositif Eco-énergie tertiaire impose aux acteurs, dans les bâtiments de plus de 1.000 m2, une réduction progressive de leurs consommations énergétiques : de 40% d'ici à 2030, 50% en 2040 pour arriver à une neutralité carbone en 2050. Or le secteur n'a affiché qu'une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 4% entre 1990 et 2015. Les investisseurs et les utilisateurs recherchent désormais de plus en plus des bâtiments performants sur le plan énergétique. Favorisée par le télétravail, la flexibilité des immeubles est également un enjeu important car les espaces tertiaires doivent intégrer la notion de mobilité.