HONG KONG, 20 avril (Reuters) - L'ancien animateur radio hongkongais et militant pro-démocratie, Tam Tak-chi, a été condamné mercredi à une peine de prison de 40 mois à l'issue du premier procès pour sédition tenu dans la ville depuis sa rétrocession à la Chine il y a près de 25 ans.

Après avoir noté que les infractions concernées ont eu lieu au premier semestre de 2020, le juge Stanley Chan a déclaré dans son jugement que "le tribunal ne pouvait pas faire abstraction de la réalité sociale et politique comme contexte dans la détermination de la peine".

Tam Tak-chi a été arrêté en juillet 2020, quelques semaines après que Pékin a imposé à la ville une loi de sécurité nationale.

Le juge Stanley Chan a condamné Tam Tak-chi pour 11 chefs d'accusation dont discours séditieux, trouble à l'ordre public et incitation à participer à un rassemblement non autorisé. Le militant a également été condamné à payer une amende de 5.000 HK$ (589.33 euros).

D'autres militants ont été arrêtés dans le cadre d'une loi sur la sédition datant de l'époque coloniale britannique, ainsi que sur la législation en matière de sécurité nationale imposée par la Chine.

Selon des juristes, cette loi sur la sédition n'avait pas été utilisée depuis des décennies, mais elle le sera probablement davantage avec l'imposition de la loi sur la sécurité.

L'opposant a déclaré sur sa page Facebook mercredi qu'il ferait appel, affirmant que "(sa) condamnation affectera la liberté d'expression des Hongkongais". (Reportage de Greg Torode et Jessie Pang, version française Augustin Turpin; édité par Kate Entringer)