François Hollande a déclaré dimanche soir après avoir remporté le second tour de l'élection présidentielle qu'il oeuvrerait pour la "réorientation de l'Europe pour l'emploi, pour la croissance, pour l'avenir".

"Je mesure que l'Europe nous regarde", a déclaré le vainqueur du scrutin devant ses militants réunis à Tulle (Corrèze), estimant que "dans biens des pays européens", son élection a été accueillie comme "un soulagement" car "l'austérité ne peut pas être une fatalité".

François Hollande a déclaré que les idéaux de "progrès" qu'il a défendus pendant sa campagne "seraient portés ici en France, mais aussi en Europe et partout dans le monde".

Le responsable socialiste a dit être conscient des défis "nombreux et lourds" qui attendent les Français, parmi lesquels figurent les déficits et la dette du pays.

"Le changement que je vous propose doit être à la hauteur de la France, il commence maintenant", a assuré François Hollande. Celui-ci a affirmé qu'en dépit des "difficultés" qu'il a constatées pendant la campagne, la France était "capable de surmonter les épreuves".

Au cours de sa campagne, le candidat socialiste s'est engagé à "renégocier" le traité européen de discipline budgétaire afin qu'il stimule la croissance économique, notamment à travers de grands programmes d'investissement.

L'investiture du prochain hôte de l'Elysée devrait avoir lieu entre le 15 et le 17 mai. Il devrait rapidement rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a soutenu la campagne de Nicolas Sarkozy et qui s'oppose à une renégociation du traité budgétaire.

Le 28 juin, il se rendra à un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles, avec au menu la croissance et les projets budgétaires de chaque Etat membre.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@dowjones.com