BAGDAD, 10 novembre (Reuters) - Les forces de sécurité irakiennes ont tué au moins cinq personnes samedi lorsqu'elles ont tiré à balles réelles, fait usage de gaz lacrymogène et lancé des grenades assourdissantes afin de disperser les manifestants dans le centre de Bagdad.

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Adel Abdoul Mahdi a reconnu que des erreurs avaient été commises dans la gestion du pays et a promis entre autres une réforme électorale pour mettre fin à la contestation, qui dure depuis plusieurs semaines.

Les manifestants dénoncent la situation économique et la corruption de la classe politique, exigeant une refonte du système politique et le départ d'Abdoul Mahdi.

Des heurts ont éclaté à la tombée de la nuit près de la place Tahrir entre contestataires et forces de sécurité.

Selon des sources policières et médicales, cinq personnes ont été tuées par balles et plus de 140 autres blessées. (John Davison et Raya Jalabi; Jean-Philippe Lefief et Jean Terzian pour le service français)