Eclairage macroéconomique - Simon Ward, Chef Economiste chez Henderson

Il y a un an, la croissance de la masse monétaire mondiale réelle était en hausse et était supérieure à l’accroissement de la production. Ceci signifiait que les perspectives économiques s’amélioraient et que l’on disposait d’un « excès » de liquidités pour stimuler les marchés financiers. L’année 2013 s’est avérée être une bien meilleure année pour l’économie mondiale que 2012 : la croissance annuelle de la production industrielle pour les pays du G7 et des pays émergents du E7 a progressé de 2% au cours du quatrième trimestre 2012 pour atteindre 4% un an plus tard (selon les prévisions). La plupart des actifs à risque ont bien évidemment réalisé de bons résultats. Les données monétaires actuelles sont moins favorables. La croissance de la masse monétaire réelle se poursuit mais est moins importante qu’au cours du printemps 2013, où elle avait atteint son plus haut niveau. Et, avec le renforcement des économies, elle n’est désormais plus supérieure à l’accroissement de la production. La forte dynamique économique devrait se poursuivre début 2014 pour s’affaiblir en cours d’année, alors que les marchés ne bénéficient désormais plus d’un excès de liquidités. Les banques centrales ne devraient pas mettre en place de nouvelles mesures de stimulus, dans un contexte d’amélioration du marché de l’emploi et d’une inflation plus stable. Les indicateurs monétaires ne confirment pas les craintes de « déflation ». Les investisseurs doivent être prêts à faire face à une année 2014 plus difficile.


Actions Europe

Nick Sheridan, gérant du Henderson Horizon Euroland Fund:

« Nous sommes convaincus que la zone Euro rentre de nouveau dans une période de croissance. Cette reprise risque cependant d’être lente et pourrait être affectée par des perturbations à court-terme qu’elles soient d’ordre politique ou économique »

La zone Euro a beaucoup progressé au cours des dernières années. L’Espagne et l’Italie ont saisi le taureau par les cornes et mis en place des réformes destinées à stabiliser leurs économies et à restaurer la confiance. Le contexte actuel de faible inflation et de croissance mitigée témoigne des contraintes budgétaires mises en place au cours des dernières années. Nous sommes toutefois convaincus que la zone Euro rentre de nouveau dans une période de croissance. Cette reprise risque cependant d’être lente et pourrait être affectée par des perturbations à court-terme, qu’elles soient d’ordre politique ou économique, comme ce fut le cas lors de l’impasse budgétaire à laquelle les Etats-Unis ont été confrontés au cours du mois de septembre/octobre. Le taux de chômage est élevé dans la zone Euro, en particulier dans les pays périphériques tels que la Grèce, Chypre et le Portugal et il est essentiel que les dirigeants européens fassent de ce problème l’une de leurs priorités.

Notre processus d’investissement reste dans l’ensemble inchangé et nous continuons de trouver de bonnes opportunités d’investissement. Au cours des deux dernières années nous avons mis l’accent sur l’identification de sociétés sous-valorisées mais ayant fait leurs preuves et prometteuses de bons résultats quelle que soit la situation macroéconomique. Le niveau de rendement réel généré dépend du prix payé initialement pour le titre. Ainsi, acheter des actions lorsqu’elles sont bon marché permet d’augmenter ses chances de bénéficier de meilleurs rendements et, à l’heure actuelle, les valorisations des titres de la zone Euro continuent d’être attractives par rapport à celles des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

John Bennett, gérant du Henderson Gartmore Continental European Fund

« La tendance « Risk on / Risk off » pourrait refaire son apparition à tout moment, la reprise économique mondiale restant fragile.»

Les marchés action, des deux côtés de l’Atlantique, ont été « surachetés » à court-terme et nous devrions assister à une correction dans les prochaines semaines. Nous continuons néanmoins de mettre l’accent sur la sélection de titres plutôt que d’essayer de deviner la direction du marché. Le contexte actuel est extrêmement favorable à la sélection de titres, la dispersion s’étant une fois de plus accentuée suite à l’utilisation au cours de ces dernières années d’approches « Risk on / Risk off » reposant sur l’analyse de facteurs macroéconomiques. Cette tendance pourrait refaire son apparition à tout moment, la reprise économique mondiale restant fragile. La vigilance au niveau macroéconomique continue donc de rivaliser avec la recherche de valorisations acceptables lors de la sélection des titres.

Les systèmes de sécurité actifs dans le secteur de la construction automobile et les produits pharmaceutiques constituent désormais les thèmes principaux de nos portefeuilles. Il est possible que la demande pour les voitures de tourisme progresse faiblement mais les fabricants de composants intelligents sont extrêmement bien placés pour enregistrer une croissance significative de leurs produits au cours des prochaines années. Dans ce domaine, nous assistons à l’heure actuelle à un transfert de la sécurité passive, comme les ceintures et les airbags, vers une technologie plus pointue. Les possibilités d’innovation sont innombrables et peuvent inclure des éléments tels que les systèmes de signalisation de sortie de voie, les systèmes de freinage avancés ou même des technologies pour vous aider à garer votre voiture, ce que bon nombre d’entre nous utilisent déjà.

Tim Stevenson, gérant du Henderson Horizon Pan European Equity Fund :

« Ces derniers mois ont été marqués par une ruée sur les actifs surévalués dans l’espoir d’une éventuelle reprise cyclique. Il s’agit là d’une tendance à laquelle nous ne participons pas et nous continuons de privilégier notre style d’investissement de « croissance de qualité » à long terme.»

Les marchés européens se comportent d’une façon relativement complexe à l’heure actuelle. Ils sont en effet plus tirés vers le haut par la demande, les investisseurs souhaitant augmenter leur pondération sur l’Europe, plutôt que par une amélioration significative des données économiques. La façon dont les marchés évoluent est contradictoire et je pense qu’il pourrait s’agir là d’un optimisme exagéré. Il est vrai que les données économiques en Europe s’améliorent sensiblement et que les résultats des sociétés sont dans l’ensemble relativement bons, mais les investisseurs vont peutêtre un peu trop vite en besogne. Nous nous attendons dans l’ensemble au cours des prochains mois à faire face à une période de croissance économique relativement faible et volatile. Il est possible que les nouvelles économiques soient positives ou que les entreprises annoncent des résultats solides mais il se peut que les marchés soient affectés par les discussions incessantes sur le « tapering » de la Réserve Fédérale américaine, une donnée décevante ou de mauvaises conditions météorologiques, ce qui pourrait entrainer une modification des habitudes des consommateurs en termes de dépenses.

Ces derniers mois ont été marqués par une ruée sur les actifs surévalués dans l’espoir d’une éventuelle reprise cyclique. Il s’agit là d’une tendance à laquelle nous ne participons pas et nous continuons de privilégier notre style d’investissement de « croissance de qualité » à long terme. Celui-ci peut apparaître quelque peu démodé dans un tel contexte mais nous sommes convaincus que notre fonds sera positionné de façon satisfaisante pour 2014.


Chine - Charlie Awdry, gérant du Henderson China Opportunities Fund :

« Les entreprises chinoises bénéficiant de la consommation ont réalisé d’excellents résultats en 2013. Leurs perspectives sont bonnes pour 2014 et elles resteront le fondement de notre processus d’investissement. L’année du cheval devrait être une année prospère. »

Un an après son arrivée au poste de Secrétaire général du Parti communiste, le Président Xi a profité de la troisième session plénière du Comité Central pour présenter une réforme ambitieuse et positive. Son engagement à réduire le rôle de l’Etat dans l’économie ainsi que sa reconnaissance du rôle décisif joué par les forces du marché dans la fixation d prix des ressources est une étape décisive vers la réforme économique. Des mesures exceptionnelles sont mises en place pour améliorer le droit d’exploitation des terres rurales, mais aussi le renforcement du « hukou » (système d’état civil et d’enregistrement des familles) qui pourrait être bénéfique à la productivité agricole et aux faibles revenus. Il est possible que cela entraine à court-terme une hausse des coûts et une réduction des marges pour les entreprises mais les réformes devraient être bien accueillies par les investisseurs et la baisse des primes de risque devrait pousser le cours des actifs chinois à la hausse. Les entreprises bénéficiant de la consommation ont réalisé d’excellents résultats en 2013. Leurs perspectives sont bonnes pour 2014 et elles resteront le fondement de notre processus d’investissement. L’année du cheval devrait être une année prospère.


Asie - Michael Kerley, gérant du Henderson Horizon Asian Dividend Income Fund :

« La croissance des dividendes devrait être extrêmement bonne en 2014, la course au rendement a en effet rendu les actions normalement considérées comme défensives chères et la croissance des dividendes est désormais sous-valorisée. »

L’Asie semble bon marché à l’aube de 2014. Les valorisations sont attractives comparées à leurs niveaux passés et à celles des marchés développés et les opportunités de croissance structurelle restent nombreuses. La réduction du programme d’achat d’actifs envisagée par la Réserve Fédérale américaine devrait conduire à un accroissement de la volatilité sur la région, mais cette réduction dépendra avant tout de l’amélioration de la croissance économique américaine qui à son tour serait bénéfique pour les activités commerciales avec l’Asie. Ces épisodes de cessions inconsidérées devraient créer de nouvelles opportunités pour les stratégies « value », comme ce fut le cas au cours des six derniers mois.

Les taux d’intérêts devraient se maintenir à leurs bas niveaux, dans cet environnement volatile, ce qui favorisera les actions à dividende. La croissance des dividendes devrait être extrêmement bonne en 2014, la course au rendement a en effet rendu les actions normalement considérées comme défensives chères et la croissance des dividendes est désormais sous-valorisée. Nous continuerons donc de privilégier la Chine, cette dernière offrant des rendements et des valorisations attractives. Des réformes ambitieuses ont été présentées au cours de la dernière session du Comité Central Chinois ce qui pourrait transformer les données économiques positives en de réelles tendances de croissance durable. Nous maintenons donc notre surpondération sur la Chine et continuons de mettre l’accent sur des valeurs offrant une croissance des dividendes et bénéficiant d’une bonne croissance structurelle, de bilans sains et générant des flux de trésorerie solides.


Actions internationales - Ben Lofthouse, co-gérant du Henderson Global Equity Income Fund :

« Bien que les opportunités ne soient pas les mêmes en ce début d’année qu’il y a un an, les investisseurs en actions peuvent continuer de trouver des opportunités d’investissement intéressantes. »

Les actions internationales ont réalisé de bons résultats en 2013 malgré une croissance modeste du PIB et les restrictions fiscales survenus dans les principales économies ainsi que le ralentissement de la croissance de plusieurs pays émergents. Nous avons bon espoir que les choses se passent de la même façon en 2014. Les valorisations des actions sont plus élevées qu’il y a un an sur certains marchés, en particulier les pays occidentaux, mais moins importantes sur d’autres pays. De même, certains secteurs ont réalisé d’excellents résultats, d’autres pas. Bien que les opportunités ne soient pas les mêmes en ce début d’année qu’il y a un an, les investisseurs en actions peuvent continuer de trouver des opportunités d’investissement intéressantes et les prévisions du consensus (bénéfice par action de 12% et croissance des dividendes de 8%) confirment que les marchés actions ne sont pas survalorisés. Il est toutefois important de souligner que plusieurs des principales économies se remettent de la crise financière et tout élément indiquant une accélération de la reprise en Europe, au Japon et aux Etats-Unis entrainerait, selon nous, une hausse significative de la valorisation des actions.