L'indice des prix alimentaires de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui suit les produits alimentaires les plus échangés au niveau mondial, a atteint une moyenne de 135,7 points le mois dernier, contre 134,1 en décembre, chiffre révisé à la hausse. Ce chiffre avait été donné précédemment comme étant de 133,7.

La hausse des prix des denrées alimentaires a contribué à une poussée plus large de l'inflation alors que les économies se remettent de la crise du coronavirus et la FAO a mis en garde contre la hausse des coûts qui met en danger les populations les plus pauvres dans les pays dépendant des importations.

La FAO, dont le siège est à Rome, a également relevé sa projection de la production céréalière mondiale en 2021 à 2,793 milliards de tonnes, contre une estimation précédente de 2,791 milliards de tonnes, selon ses perspectives de l'offre et de la demande de céréales.

La FAO a indiqué que son indice des huiles végétales a augmenté de 4,2 % en glissement mensuel en janvier pour atteindre des niveaux record, poussé à la hausse par des disponibilités d'exportation réduites et d'autres contraintes liées à l'offre, notamment des pénuries de main-d'œuvre et des conditions météorologiques défavorables.

"On craint que l'impact de ces contraintes ne s'atténue pas rapidement", a déclaré Boubaker Ben-Belhassen, chef de la Division des marchés et du commerce de la FAO, dans un communiqué.

L'indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 2,4 %, sa cinquième hausse mensuelle consécutive, les gains les plus importants étant enregistrés par la poudre de lait écrémé et le beurre.

L'indice des prix des céréales n'a augmenté que de 0,1 %, le maïs affichant un gain de 3,8 % sur le mois, stimulé par les inquiétudes liées à la sécheresse persistante en Amérique du Sud, selon la FAO.

En revanche, les prix mondiaux du blé ont chuté de 3,1 % en raison de récoltes importantes en Australie et en Argentine. [GRA/]

Les prix de la viande ont légèrement augmenté en janvier, tandis que le sucre a été le seul indice à afficher une baisse, perdant 3,1 % par rapport au mois précédent en raison notamment de perspectives de production favorables chez les principaux exportateurs que sont l'Inde et la Thaïlande, selon la FAO.

La FAO a relevé ses prévisions de production céréalière mondiale en 2021 en raison d'une production de blé plus importante que prévu en Argentine et en Australie, ainsi que d'estimations de production légèrement supérieures en Russie et en Ukraine.

"Pour 2022, les semis de blé dans le monde devraient s'étendre, soutenus par des conditions météorologiques généralement favorables dans l'hémisphère nord, bien que le coût élevé des intrants puisse décourager une plus grande expansion", selon la FAO.

L'utilisation mondiale de céréales en 2021/22 devrait augmenter de 1,6 % par rapport au niveau de 2020/21, atteignant 2,805 milliards de tonnes. Les prévisions de la FAO concernant les stocks céréaliers mondiaux à la clôture des campagnes en 2022 s'établissent à 824 millions de tonnes, soit une hausse de 2,2 millions de tonnes depuis novembre et une légère baisse par rapport à leur niveau d'ouverture.