"Notre opinion négative vis-à-vis des obligations d'Etat américaines se justifie par la récente évolution de cours. Même si le dernier programme d'assouplissement quantitatif est propice aux cours des bons du Trésor, les investisseurs restent sceptiques quant à son impact potentiel sur les taux d'intérêt et sur l'économie. Notre scénario central est celui d'une croissance économique légèrement positive en 2011, à des niveaux cependant inférieurs à la tendance. Les récentes statistiques économiques confortent notre opinion", juge HSBC Global AM.

"Les rendements actuels sont historiquement faibles, même si les pressions inflationnistes et les prévisions d'inflation restent limitées. Dans ce contexte, les bons du Trésor américain sont susceptibles d'enregistrer des performances négatives. Notre opinion est légèrement négative vis-à-vis des bons du Trésor américain. Parmi les actifs obligataires, nous privilégions les obligations privées, tant investment-grade que non investment-grade, qui offrent selon nous de meilleures opportunités de performance absolue."

En zone euro, "le marché a réagi positivement aux mesures supplémentaires d'accroissement de la liquidité qui pourraient permettre aux rendements de rester faibles et qui constituent depuis un certain temps un facteur de soutien de la classe d'actifs. En revanche, l'humeur des marchés financiers reste volatile et des incertitudes demeurent quant à la santé économique des pays périphériques de la zone euro, eu égard notamment au risque de défaut souverain. Cette situation nous inquiète dans la mesure où les valorisations des obligations souveraines de la zone euro ne sont pas particulièrement attractives et qu'elles offrent une protection très limitée contre les mauvaises surprises. Dans ce contexte, nous conservons un positionnement négatif vis-à-vis des obligations d'Etat de la zone euro. Globalement, au sein de la classe d'actifs obligataire, nous continuons de préférer les obligations privées".

"Au sein des marchés du crédit, plusieurs facteurs positifs à moyen terme restent en place. Notre scénario central est celui d'une croissance modérée mais positive au sein des principaux marchés développés, un contexte généralement propice aux marchés du crédit. En outre, les bénéfices des entreprises restent favorables, tant pour les résultats 2010 publiés à ce jour que pour les prévisions de croissance des bénéfices 2011. En outre, les principales banques centrales devraient maintenir leurs faibles taux directeurs dans un futur prévisible, ce qui devrait inciter les investisseurs à exploiter les rendements raisonnables, ajustés du risque, offerts par de nombreux segments des marchés du crédit. Les valorisations restent attractives et en 2011, les spreads de crédit devraient conserver leur tendance au resserrement compte tenu de la qualité de leurs fondamentaux. Même si les rendements des obligations d'Etat pourraient augmenter au cours des douze prochains mois, la performance absolue des obligations d'entreprises pourrait rester positive mais cependant, rester inférieure aux performances exceptionnelles enregistrées ces deux dernières années. Globalement, les obligations privées restent notre classe d'actifs privilégiée, aussi nous réitérons notre opinion positive."

"Parmi les classes d'actifs les plus risquées, notre préférence tactique pour les obligations privées à haut rendement a continué d'être payante. Bien que les spreads de crédit se soient resserrés par rapport au début de l'année, les valorisations restent attractives. En outre, la liquidité abondante, la politique monétaire accommodante des économies développées, l'assouplissement progressif des conditions de crédit et l'amélioration des fondamentaux des émetteurs sont autant de facteurs qui créent un environnement propice à cette classe d'actifs. Plus particulièrement, le faible niveau des taux d'intérêt au sein des économies développées continue de soutenir le marché high-yield dans la mesure où les investisseurs recherchent des actifs plus rémunérateurs. Globalement, nous conservons notre opinion positive de cette classe d'actifs."

"La conjugaison de solides fondamentaux macro-économiques et de la recherche de rendements raisonnables continue de stimuler la demande d'obligations souveraines émergentes libellées en USD de la part des investisseurs locaux et internationaux. En revanche, le risque d'un nouveau durcissement monétaire reste élevé, notamment suite à la publication des indices des prix à la consommation et de l'impact de l'inflation des denrées alimentaire sur les prix au sein des économies émergentes. Globalement, ce risque est susceptible de peser sur la performance future de la classe d'actifs."

"En Chine, l'indice CPI en variation annuelle a rebondi à 4,4% en octobre, avec une inflation des prix alimentaires en forte hausse de 10,1% en octobre en variation annuelle. L'indice CPI du Brésil en octobre a progressé de 5,2% en variation annuelle, la composante alimentaire de l'indice enregistrant une hausse de 7,5%. En revanche, par rapport aux obligations d'entreprises des marchés développés et aux obligations à haut rendement en particulier, les obligations émergentes libellées en dollar américain semblent moins attractives en termes relatifs et sont moins rémunératrices sur la base de leur performance ajustée du risque. En conséquence, nous continuons de préférer les obligations privées des marchés développés à la dette souveraine émergente libellée en dollar américain.

"L'inflation des économies développées devrait rester relativement contenue à court terme. En effet, le niveau élevé du chômage et le durcissement des politiques fiscales devraient peser sur la croissance. Sur une base absolue, les valorisations des obligations indexées sur l'inflation semblent élevées. Sur une base relative cependant, leurs valorisations ne semblent pas tendues à la suite du rally soutenu des obligations d'Etat. Si nous conservons une sous-pondération des obligations indexées sur l'inflation, nous sommes moins négatifs dans la mesure où leurs valorisations relatives par rapport aux obligations d'Etat traditionnelles ont progressé."