BERLIN, 29 janvier (Reuters) - Les créanciers internationaux de la Grèce estiment que le deuxième plan de sauvetage devra être relevé à 145 milliards d'euros, au lieu des 130 milliards prévu initialement, apprend-on dans le magazine Der Spiegel.

Selon le magazine allemand, qui corrobore des informations rapportées par Reuters jeudi, la détérioration de l'environnement économique en Grèce nécessiterait un apport de 15 milliards d'euros supplémentaires.

Der Spiegel cite un représentant de la "troïka - composée du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de l'Union européenne - qui a déclaré : "nous supposons qu'il sera impossible de collecter les fonds manquants uniquement auprès des créanciers privés."

La Grèce et ses créanciers privés ont annoncé samedi qu'ils travaillaient à la mise au point des derniers détails d'un accord prévoyant un abandon partiel de leurs droits via un échange de titres qui pourrait être prêt la semaine prochaine. (voir )

Après plusieurs rounds de négociations infructueuses, les discussions sont entrées dans leur phase finale bien qu'il soit peu probable qu'un accord préliminaire soit conclu à temps pour le sommet de l'Union européenne prévu lundi.

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaire Olli Rehn avait déclaré jeudi qu'il fallait davantage de fonds publics pour pallier les insuffisances du deuxième plan de sauvetage accordé à la Grèce si les créanciers privés acceptent une décote de leurs titres obligataires grecs.

Olli Rehn avait dit à Reuters qu'il serait nécessaire que les Etats de la zone euro et les institutions européennes renforcent leurs apports afin que la dette publique grecque puisse être réduite à 120% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2020. (Catherine Monin pour le service français)