ATHENES, 16 novembre (Reuters) - Les "Forces révolutionnaires du peuple militant", un groupe jusqu'alors inconnu, a revendiqué samedi l'assassinat de deux membres du parti d'extrême-droite grec Aube dorée le 1er novembre dernier.

Les victimes, deux hommes âgés d'une vingtaine d'années, ont été tués devant le siège du parti par des agresseurs circulant en voiture qui ont réussi à prendre la fuite. Un troisième homme a été blessé dans la fusillade.

Dans une lettre de 18 pages publié sur le site d'information www.zougla.gr, le groupe déclare avoir abattu les deux hommes en représailles contre l'assassinat, le 17 septembre, du rappeur d'extrême-gauche Pavlos Fissas par un sympathisant d'Aube dorée.

"La réplique armée marque le début de la campagne populaire visant à envoyer le rebut nazi d'Aube dorée dans les poubelles de l'histoire", écrit-il.

Devenu le troisième parti de Grèce, Aube dorée, dont l'emblème évoque la croix gammée nazie a fait son entrée au parlement l'an dernier avec 18 élus.

La mort de Fissas lui avait fait perdre près d'un tiers de ses partisans dans les sondages. Mais une enquête ALCO effectuée du 12 au 15 novembre et à paraître dimanche dans le journal Proto Thema montre que la formation d'extrême-droite a progressé de 2,2 points à 8,8% de bonnes opinions depuis la mort des deux membres du parti. (Karolina Tagaris, Pascal Liétout pour le service français)