La croissance économique mondiale devrait progresser de 3,5% en 2017, tirée notamment par une reprise aux Etats-Unis et dans les pays émergents, mais les incertitudes provoquées par l'élection de Donald Trump et par la prochaine élection présidentielle en France constituent des risques potentiels.

Dans une étude publiée mercredi, les économistes de Goldman Sachs indiquent prévoir une croissance de 2,4% du PIB des Etats-Unis en 2017, après une progression de 1,6% attendue cette année. La Russie et le Brésil devraient renouer avec la croissance l'an prochain, tandis que les conditions économiques en zone euro, en Chine et au Japon resteront stables.

Une croissance économique mondiale de 3,5% l'an prochain marquerait une accélération par rapport à l'année 2016, au cours de laquelle l'activité économique a été moins forte qu'espéré. La progression du PIB mondial devrait atteindre 3% cette année, alors que les analystes de Goldman Sachs prévoyaient une croissance de 3,5%, ce après une croissance de 3,2% en 2015.

Le programme Trump reste une énigme

Les économistes de la banque américaine préviennent néanmoins que des risques entourent leurs prévisions pour 2017. "Il reste beaucoup d'incertitudes sur la politique économique de la prochaine administration Trump, et la réaction de marché initiale pourrait s'inverser si la politique mise en oeuvre apparaît moins favorable que ce qui est aujourd'hui largement assumé", indiquent-ils.

Une mise en oeuvre ferme des politiques de Donald Trump en matière d'échanges commerciaux et d'immigration pourrait peser sur la croissance, soulignent les économistes.

Une victoire de Le Pen pourrait provoquer une crise politique majeure

Outre les Etats-Unis, le risque politique pourrait aussi refaire surface en Europe, notamment avec l'élection présidentielle en France. Une victoire de la présidente du Front National, Marine Le Pen, "pourrait potentiellement déclencher une autre crise politique majeure en Europe", estiment les spécialistes de Goldman Sachs.

Ces derniers estiment pour l'heure que Marine Le Pen devrait être battue au second tour par un des candidats de la droite, Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy. "Mais le risque d'un bouleversement s'est accru", soulignent les économistes.

Par ailleurs, un renforcement du dollar, lié à la politique de Trump et au resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed), pourrait pénaliser les pays émergents, et en particulier la Chine.

-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com ed: ECH