NICE, Alpes-Maritimes, 30 mars (Reuters) - Un policier qui a provoqué la chute d'une septuagénaire samedi dernier lors d'une manifestation des "Gilets jaunes" à Nice "n'a agi que dans le strict respect des ordres" de sa hiérarchie et "n'a commis aucune infraction pénale", a déclaré samedi son avocat dans un communiqué.

Geneviève Legay a été grièvement blessée à la tête après une charge des forces de l’ordre alors qu'elle se trouvait, avec d'autres manifestants, dans un périmètre préfectoral d'interdiction de manifester.

"Mon client tient (...) à exprimer ses plus sincères regrets quant aux conséquences de l’intervention des services de police causées sur la personne de Madame Geneviève Legay et aux blessures qu’elle a subies à cette occasion", a déclaré l'avocat du policier, Me Adrien Verrier.

"Il tient cependant à rappeler qu’il n’a agi que dans le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie, lesquels s'inscrivaient dans le cadre d’un rassemblement illégal, après trois sommations faites aux manifestants d’avoir à se disperser, qui leur ont clairement été exprimées et auxquelles ils n’ont pas déféré."

"La charge policière qui s’en est suivie s’est déroulée très rapidement et mon client n’a pas utilisé d’arme", a ajouté l'avocat.

Une information judiciaire du chef de violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours par dépositaire de l’autorité publique a été ouverte vendredi. Le policier risque jusqu’à sept ans de prison. (Matthias Galante, édité par Jean-Stéphane Brosse)