* Le dollar en forte hausse depuis mi-2014 :
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* Baisse du chômage mais salaires atones :
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* Freinage des prix avec celui de la population active :

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26 janvier (Reuters) - Le consensus des économistes anticipe une première hausse des taux directeurs de la Fed à la mi-2015 et s'attend à ce que la réunion du comité de politique monétaire de la Fed de cette semaine vienne confirmer ce scénario.

Pourtant, les raisons ne manquent pas qui plaident pour un report dans le temps d'un durcissement de la politique monétaire américaine en seconde partie d'année voire l'année prochaine.

Le scénario d'un maintien d'une politique de taux zéro avec des taux longs inférieur à 2% cette année serait certes une surprise mais n'est pas exclu.

L'appréciation récente du dollar est clairement un problème pour la banque centrale américaine, soulignent les stratégistes d'Aurel BGC.

L'indice du dollar américain pondéré par les échanges extérieurs avec les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis a progressé de 17,5% au cours des six derniers mois.

Graphique sur l'évolution de l'indice DXY depuis début 2010 :
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Certes l'économie américaine est peu ouverte sur l'extérieur, la majorité des échanges extérieurs américains étant intra-groupes et les entreprises payant leurs matières premières en dollars.

"Toutefois, dans la situation présente ce mouvement est très négatif et amplifie les pressions déflationnistes dans l'économie, via une intensification de la concurrence étrangère au moment où l'avantage compétitif venu de l'utilisation du gaz de schiste comme source principale d'énergie primaire diminue avec la baisse des prix du pétrole", ajoute Aurel BGC.

Une remontée trop rapide de ses taux directeurs par la Fed alors que la Banque centrale européenne et la Banque du Japon injectent massivement des liquidités, pourrait par ailleurs l'exposer à une sur-réaction du dollar.

Pour les partisans d'une hausse des taux au sein du comité de politique monétaire de la Fed, l'impact de la baisse des prix énergétiques sur l'inflation sera temporaire et le recul continu du taux de chômage va se traduire à terme par des pressions salariales en hausse. Un rebond des salaires augmenterait significativement les coûts de production des entreprises et induirait des pressions inflationnistes plus durables.

Toutefois, la relation entre l'évolution du taux de chômage et celle du salaire horaire est loin d'avoir été évidente depuis la sortie de la crise financière de 2007-2008. De plus les dernières statistiques publiées par le département du Travail montrent que les tensions salariales restent faibles.

Graphique sur l'évolution du taux de chômage et celle du salaire horaire :
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La comparaison de l'évolution de la croissance sur longue période de la population active et de celle l'indice des prix ne plaide pas non plus pour une montée de tensions inflationnistes aux Etats-Unis, bien au contraire.

Graphique sur l'évolution du taux de croissance annuel moyen de la population active et des prix de détail sur longue période aux Etats-Unis depuis les années 60 :
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Si une hausse des taux directeurs de la Fed devait intervenir plus tard qu'ancticipé, le marché obligataire devrait en bénéficier avec des rendements toujours déprimés.

Pour les marchés actions, le signal serait plus mitigé, relèvent les stratégistes d'Aurel BGC. "L'absence d'accélération des salaires ne permet pas d'anticiper une solide croissance de l'économie américaine soutenue par la consommation et les pressions déflationnistes ne sont pas forcément un élément très positif pour le chiffre d'affaires des entreprises."

* Fed preview. Staying the course. Global Economics. Exane BNP Paribas. 26 janvier 2015.

* Incertitudes 2015 : Et si le Fed ne pouvait pas remonter ses taux directeurs... Point mensuel. Aurel BGC. Janvier 2015

* Crazy little thing called rates. Equity Strategy. Global. Bank of america Merrill Lynch. 18 janvier 2015.

(Marc Joanny)