Londres (awp/afp) - Les ventes au détail au Royaume-Uni sont restées dynamiques en décembre, la période la plus importante de l'année pour les magasins, grâce à la semaine de Noël, selon une étude publiée mardi par la fédération des commerçants britanniques (BRC) et le cabinet KPMG.

Selon cette étude mensuelle, les ventes au détail ont progressé de 1,7% en décembre sur un an, soit plus que l'an passé à la même période (+1,0%).

La consommation a également bien tenu à périmètre comparable (c'est-à-dire en comparant avec les mêmes magasins), avec une hausse de 1,0% en décembre.

Les distributeurs ont surtout fait le plein lors de la semaine de Noël (du 19 au 25 décembre), qui est l'un des rendez-vous les plus importants de l'année pour le commerce.

Le fait que Noël tombe un dimanche a permis en outre aux Britanniques de réaliser leurs achats lors du week-end.

Les consommateurs peuvent par ailleurs espérer faire de bonnes affaires compte tenu de la véritable guerre des prix à laquelle se livrent les grands distributeurs dans le pays, dans un secteur très concurrentiel, entre les enseignes historiques et celles à bas prix.

"Même si le début de la période Noël a été calme, la semaine elle-même a été porteuse et a dépassé les attentes", explique Helen Dickinson, directrice générale de la BRC.

La période de Noël a même été meilleure que celle des soldes du "Black Friday" en novembre, contrairement à ce qui avait été le cas en 2015.

Au cours de la semaine de Noël, les ventes ont été environ 40% plus élevées que le reste du mois de décembre, avec pour principal moteur l'alimentaire.

Sur les trois mois s'achevant fin décembre, les ventes au détail ont par ailleurs progressé de 2,4% et de 1,1% à données comparables. Les ventes en ligne ont bondi (+7,2%) mais les ventes en magasins ont reculé (-1,2%).

Si la fin d'année a été plutôt rassurante, 2016 dans son ensemble a marqué un ralentissement de la croissance des ventes au détail au Royaume-Uni, à 1,2%.

"Le défi pour les distributeurs en 2017 sera de pouvoir créer de la croissance face aux pressions inflationnistes grandissantes et à l'incertitude économique et politique qui persiste", résume Helen Dickinson en référence au Brexit.

La chute récente de la livre a comme conséquence de renchérir le prix des biens importés ce qui commence à nourrir l'inflation et peser in fine sur le pouvoir d'achat des ménages.

Dans le même temps, les entreprises pourraient redoubler de prudence dans leur décision d'investissement et d'embauche alors que les négociations sur le Brexit vont entrer dans le vif du sujet dans les prochains mois.

afp/lk