Paris (awp/afp) - La croissance de l'activité du secteur privé a de nouveau accéléré en novembre en France pour atteindre son plus haut niveau depuis six ans et demi, selon l'indice PMI publié mardi par le cabinet IHS Markit.

L'indicateur composite final de l'ensemble de l'activité s'est établi à 60,3 points, contre 57,4 points en octobre, a détaillé Markit. Ce chiffre est légèrement supérieur à une première estimation publiée le 23 novembre, qui évoquait un PMI à 60,1 points.

Avec une moyenne de 58,8 points sur les mois d'octobre et de novembre, l'indice PMI "devrait atteindre au dernier trimestre 2017" sa "meilleure croissance trimestrielle" depuis le printemps 2011, souligne Alex Gill, économiste chez IHS Markit, cité dans un communiqué.

L'activité est considérée en expansion lorsque l'indice se situe au-dessus de la barre des 50 points et en contraction lorsqu'il est en dessous.

Selon Markit, l'activité a notamment été soutenue au cours du mois de novembre par des bons résultats dans le secteur des services, où l'indice final s'est établi à 60,4 points, contre 57,3 points en octobre.

Cette reprise "repose en premier lieu sur le niveau généralement élevé de la demande européenne et mondiale, les réformes du code du travail français ayant également contribué à l'embellie", indique Alex Gill.

Selon Markit, le niveau élevé de la demande des clients a incité les entreprises de services à recruter du personnel supplémentaire pour le 11e mois consécutif en novembre, notamment dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.

"Le taux de création de postes" a ainsi atteint "un pic de près de 16 ans et demi", indique Markit, qui précise que ces dernières créations d'emplois n'ont néanmoins pas suffi à éviter une 21e hausse mensuelle consécutive des affaires en attente le mois dernier.

Dans ce contexte, l'inflation des prix payés par les prestataires de services français s'est renforcée pour atteindre en novembre un plus haut de six ans, tendance fréquemment attribuée par les chefs d'entreprise à l'augmentation des frais salariaux.

Les prestataires de services cherchant à répercuter une partie de la hausse de leurs coûts sur leurs clients, les prix facturés ont quant à eux augmenté pour le 3e mois consécutif, ajoute Markit, qui assure que "les tensions inflationnistes touchent l'ensemble du secteur privé français".

afp/lk