PARIS, 24 mai (Reuters) - La cour d'assises de Paris a condamné vendredi à la réclusion à perpétuité trois responsables du régime syrien, jugés par contumace pour complicité de crimes contre l'humanité et délits de guerre.

Le procès, qui s'était ouvert lundi, portait sur la disparition forcée puis la mort de deux Franco-Syriens, Mazzen Dabbagh et son fils Patrick, arrêtés en 2013 à Damas et écroués dans la prison de Mezzeh, contrôlée par les services de renseignement de l'armée de l'air syrienne.

La justice française, après enquête, a estimé que leur décès par tortures était suffisamment établi. Les deux hommes avaient été déclarés morts en août 2018.

Les trois responsables condamnés pour ces faits sont Ali Mamlouk, conseiller à la sécurité intérieure du président Bachar al Assad, Jamil Hassan, ex-directeur des services de renseignement de l'armée de l'air, et Abdel Salam Mahmoud, qui y dirigeait les enquêtes.

Dans ses réquisitions, l'avocate générale avait souligné que ce dossier s'inscrivait dans "une politique répressive d'Etat" en Syrie.