SAINT-DENIS DE LA RÉUNION , 13 décembre (Reuters) - Une cellule de crise a été mise en place samedi matin au Centre Hospitalier Universitaire de la Réunion, à Saint-Denis, où une personne revenant d'Afrique de l'Ouest a été admise vendredi soir avec une forte fièvre.

"Nous attendons des directives du ministère de la Santé pour communiquer", indiquait en début de matinée l'établissement de santé, refusant de confirmer la suspicion d'un cas de contamination par la fièvre hémorragique Ebola.

L'information a été diffusée en tout début de journée par la radio Réunion Première, annonçant qu'une pharmacienne de retour d'une mission humanitaire dans un pays qui pourrait être la Guinée, avait été prise en charge à son domicile par des urgentistes en tenue de protection.

Elle a ensuite été conduite à l'hôpital Felix-Guyon, l'antenne de Saint-Denis du CHU de la Réunion qui fait partie des douze établissements français habilités par le ministère de la Santé pour accueillir des cas d'Ebola.

Selon Réunion Première, 48 heures seront nécessaires pour vérifier l'éventuel présence du virus Ebola dans le sang de la patiente, après des analyses réalisées dans un laboratoire de Lyon.

Même s'il n'existe aucune liaison aérienne directe entre la Réunion et les pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie de fièvre Ebola, un dispositif de veille et de prise en charge y a été activé depuis le mois de juillet et les services d'urgence ont été dotés d'équipements de protection, selon l'Agence Régionale de Santé de l'Océan Indien. (Bernard Grollier)