PARIS, 7 août (Reuters) - Sept parents, six pères et une mère, se sont installés mercredi dans l'une des flèches de la cathédrale de Quimper (Finistère) pour réclamer plus d'égalité parentale dans les modes de garde des enfants après une séparation, a indiqué un porte-parole.

Les actions de ce type se sont multipliées depuis qu'un père est resté juché au sommet d'une grue pendant quatre jours à Nantes, en février dernier.

Le groupe de Quimper est monté dans la cathédrale lors d'une visite guidée et n'en est pas redescendu. Les pères et la mère, qui ont déployé une banderole, se sont munis de denrées pour pouvoir rester sur place un certain temps.

"Ils réclament que les autorités cessent de violer le principe fondamental de l'égalité parentale et le droit de l'enfant à ses deux parents en cas de séparation", a expliqué Philippe Veysset, du Collectif de la grue jaune.

Les ministres de la Justice et de la Famille, Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, ont mis sur pied un groupe de travail sur la coparentalité après l'action de Nantes. Mais des associations regrettent d'en avoir été écartées.

"Nous en avons été exclus au profit d'associations peu représentatives et nous avons un sentiment de frustration", a dit Philippe Veysset.

Le porte-parole a affirmé que de plus en plus de parlementaires soutenaient les revendications des pères et a dit espérer des avancées à la rentrée. "Nous ne voulons pas rester trop longtemps dans des actions illégales", a-t-il expliqué. (Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)