PARIS, 5 janvier (Reuters) - Les députés doivent reprendre mercredi, avec une séance à 15h00 (14h00 GMT) et une autre à 21h30, le débat sur le projet de loi qui transformera le pass sanitaire en pass vaccinal, après que les discussions ont été perturbées mardi pour la deuxième soirée consécutive dans le sillage des déclarations d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés contre le COVID-19.

Le président de la République a dit, dans une interview publiée mardi soir par le Parisien, vouloir "continuer à emmerder jusqu'au bout" les non-vaccinés en France, alors que les députés siégeaient pour discuter du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire du coronavirus en France.

Les propos du chef de l'Etat ont déclenché de vives réactions dans les rangs des oppositions, des députés accusant le chef de l'Etat de faire preuve de "mépris" et jugeant qu'il avait commis une "faute politique".

De nombreuses contestations ont perturbé la suite de la séance, qui a été suspendue à trois reprises - dont une fois entre minuit et 01h00 du matin après que des élus ont réclamé que le Premier ministre Jean Castex vienne s'exprimer dans l'hémicycle, sans succès.

La séance a finalement été levée à 01h55, le député Les Républicains (LR) des Côtes-d'Armor, Marc Le Fur, jugeant que "les conditions d'un travail serein (n'étaient) pas réunies".

A une centaine de jours de l'élection présidentielle, alors que la France est confrontée à un raz-de-marée de nouvelles contaminations par le variant Omicron du coronavirus responsable du COVID-19, ce projet de loi, qui fait l'objet d'une procédure accélérée, a principalement pour objectif de transformer du pass sanitaire en un pass vaccinal, qui était supposé entrer en vigueur le 15 janvier.

Le calendrier d'examen de ce texte avait déjà déraillé dans la nuit de lundi mardi après une suspension inattendue de séance.

(Rédigé par Jean Terzian et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)