PARIS (Reuters) - Confrontée à plusieurs défections de proches partis rejoindre Eric Zemmour et sonnée vendredi par les propos ambigus de sa nièce Marion Maréchal, la candidate du Rassemblement nationale (RN) Marine Le Pen a fermement invité samedi "ceux qui veulent partir" de quitter sur le champ sa campagne.

En déplacement à Madrid où se réunissaient plusieurs dirigeants nationalistes européens, Marine Le Pen a dénoncé un comportement de duplicité chez les transfuges partis rejoindre ou tentés de rejoindre l'écrivain d'extrême droite, les accusant de "dissimulation".

"Que ceux qui veulent partir partent, mais qu'ils partent maintenant", a-t-elle lancé.

"Avoir des gens qui aujourd'hui font semblant d'être ici alors qu'en réalité leur coeur ou leur esprit est ailleurs, c'est insupportable", a-t-elle ajouté.

"C'est un manque total de dignité et de respect à l'égard de l'ensemble de nos militants (...) mais aussi l'ensemble de nos électeurs auprès de qui nous devons avoir un comportement de loyauté et de moralité."

Marion Maréchal-Le Pen, nièce de la présidente du Rassemblement national, a confirmé vendredi au Figaro songer à soutenir Eric Zemmour pour l'élection présidentielle, une défection de taille, à la douloureuse symbolique, pour Marine Le Pen.

Après les ralliements de Jérôme Rivière et Gilbert Collard, figures de l'ex-FN, au candidat de "Reconquête", l'ancienne députée du Vaucluse, qui s'était retirée de la politique il y a cinq ans pour se consacrer à l'Issep, son institut de sciences sociales, économiques et politiques à Lyon, a commencé jeudi à instiller le poison du doute en confiant au Parisien réfléchir à rallier Eric Zemmour.

(version française Nicolas Delame)