PARIS, 12 novembre (Reuters) - La ministre de la Santé Marisol Touraine a réaffirmé lundi que le gouvernement n'avait pas l'intention de remettre en cause la liberté d'installation des médecins, dénonçant dans Le Parisien "des rumeurs infondées" à ce sujet.

Les chirurgiens libéraux et les internes des hôpitaux ont lancé ce lundi une grève illimitée, tandis que plusieurs syndicats et coordinations de médecins prévoient des manifestations contre la politique gouvernementale.

"Je le répète ici clairement, le gouvernement n'a jamais eu et n'a pas le projet de limiter la liberté d'installation" des médecins, assure la ministre de la Santé dans Le Parisien.

Concernant l'accord sur les dépassements d'honoraires signé fin octobre par les trois syndicats de médecins majoritaires (CSMF, SML, MG France) à l'issue d'une longue négociation avec l'assurance maladie et les complémentaires santé, contesté car jugé trop contraignant, Marisol Touraine a rappelé qu'il avait été signé "par la majorité des syndicats représentatifs" mais a assuré que "sa porte (était) toujours ouverte".

La ministre de la Santé a jugé qu'il s'agissait d'un accord bon à la fois pour les patients "qui pourront être mieux remboursés" et pour les médecins "dont le remboursement de certains actes par l'assurance maladie va augmenter", d'autant plus qu'il "dissuade les dépassements excessifs".

Concernant les conséquences de la grève, Marisol Touraine assure que "les patients n'ont aucune raison de s'inquiéter, tout a été fait pour que les différents services fonctionnent dans les hôpitaux."

L'ISNH (Intersyndicat national des internes des hôpitaux) a lancé un appel à une mobilisation nationale et prévoit une marche entre la gare Montparnasse et le ministère de la Santé, lundi après-midi à Paris. (Myriam Rivet pour le service français, édité par Yves Clarisse)