PARIS, 21 octobre (Reuters) - Emmanuel Macron s'est ému vendredi de "l'atrocité" du meurtre de Lola, une collégienne de 12 ans tuée le 14 octobre à Paris, estimant après une semaine de controverses politiques sur le sujet que sa famille avait "avant tout besoin du respect et de l'affection de la Nation".

"Qu'est-ce qui nous touche tous? C'est l'atrocité de ce crime et c'est aussi ce qu'il a à la fois d'inqualifiable et d'absolu", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil européen de Bruxelles.

"Quand on est face au mal radical et qu'on fait l'expérience que c'est possible dans notre société, et que c'est là, c'est ça qui est vertigineux", a-t-il poursuivi en réponse à la question d'un journaliste.

"Je pense que tous les parents vivent dans leur chair ce que vivent les parents de Lola. La peur pour un enfant qu'on dépose à l'école, la peur pour un enfant qui rentre à la maison en sortant des classes", a souligné le président.

"Je pense qu'elle [la famille de Lola] a d'abord et avant tout besoin du respect et de l'affection de la Nation", a-t-il ajouté.

C'est la première fois que le chef de l'Etat, qui a reçu mardi la famille de la victime à l'Elysée, s'exprime publiquement sur ce drame qui a conduit l'extrême droite et une partie de la droite à accuser le gouvernement de "laxisme migratoire", la meurtrière présumée, d'origine algérienne, étant sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). (Rédigé par Sophie Louet, édité par Tangi Salaün)