PARIS, 1er juillet (Reuters) - Le syndicat national des journalistes (SNJ) du quotidien La Provence a dénoncé lundi "l'inertie coupable" des actionnaires du groupe, l'homme d'affaires Bernard Tapie et le patron de presse Philippe Hersant, qui n'auraient pas tenu leurs promesses d'investissement.

La reprise des titres du Groupe Hersant médias (GHM), dont Nice Matin et La Provence, par Bernard Tapie et la famille Hersant a été homologuée en janvier par le tribunal de commerce de Paris.

Ce jugement a entériné l'accord de restructuration de la dette de GHM, annulant les trois-quarts des quelque 215 millions d'euros de créance du groupe, contre le remboursement, à parité, de 51 millions d'euros par les repreneurs ( ).

"Les différents projets (refonte du journal, investissement portage, commercial, régie publicitaire, site internet valorisé et payant) sont dans l'attente d'une décision de ce couple d'actionnaires dont le SNJ estime l'inertie coupable", écrit le syndicat dans un communiqué.

"Depuis que le tribunal de commerce de Paris, en décembre 2012, a validé le plan de continuation des journaux du Sud (et des Antilles) du groupe Hersant Média, rien ne s'est passé", déplore-t-il.

"Aucune suite n'a été donnée aux promesses d'investissement faites par le nouvel actionnaire, le groupe BT. Aucun plan de relance du groupe Hersant."

Bernard Tapie a été mis en examen vendredi dernier pour escroquerie en bande organisée dans l'enquête sur l'arbitrage qui lui a accordé 403 millions d'euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas ( ).

"Nous n'avons pas à commenter une décision de justice", écrit le SNJ. "Nous faisons confiance à Bernard Tapie pour s'exprimer, en son nom propre. Et aux médias, pour éclairer." (Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)