17 janvier (Reuters) - L'espérance de vie en France a stagné en 2022 et reste inférieure à celle d'avant la pandémie de COVID -19, tandis que le nombre de naissances en 2022 est le plus faible depuis 1946, montre le bilan démographique publié mardi par l'Insee.

Avec 85,2 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes, l'espérance de vie reste en France à des niveaux proches de ceux de 2021 mais inférieurs de 0,4 an à ceux de 2019, selon l'institut national de la statistique.

Le nombre de décès est resté élevé dans le pays au cours de l'année 2022 en raison du vieillissement de la population, de la poursuite de la pandémie de COVID-19 et des canicules, ajoute l'Insee.

Au total, 667.000 personnes sont mortes en France l'an dernier, soit 5.000 de plus qu'en 2021, et seulement 2.000 de moins qu'en 2020, année du début de la crise sanitaire.

Le nombre de naissances a par ailleurs atteint en 2022 son plus bas niveau historique depuis 1946, avec 723.000 bébés nés au cours de l'année, soit 19.000 de moins qu'en 2021, année où les naissances ont rebondi après six années consécutives de baisse.

La publication de ces chiffres intervient alors que la France, où une personne sur cinq est âgée de 65 ans ou plus selon l'Insee, vient de lancer un projet de réforme de son système de retraite dont la mesure la plus décriée est le relèvement progressif de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans d'ici 2030.

La Première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré la semaine dernière, lors de la présentation de la réforme, que celle-ci visait à assurer l'équilibre du régime, le nombre de cotisants diminuant par rapport au nombre de retraités. (Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)