PARIS, 18 mars (Reuters) - L'assaillant qui a été abattu samedi à l'aérogare d'Orly Sud en tentant de s'emparer de l'arme d'une militaire de l'opération Sentinelle a déclaré lors de l'agression vouloir "mourir par Allah", a rapporté le procureur de Paris, François Molins.

"Posez vos armes, mains sur la tête, je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts", a dit cet assaillant, selon les premiers témoignages des soldats pris pour cible, cités par François Molins.

Les éléments dont disposent pour l'heure les enquêteurs justifient la saisine de la section antiterroriste du parquet de Paris, selon le procureur.

"On a dans l'état actuel des choses deux éléments majeurs qui justifient en tout état de cause la saisine du parquet antiterroriste de Paris. Le premier, c'est bien sûr le choix de la cible", a-t-il jugé.

"Il n'est pas indifférent de choisir de s'attaquer à des militaires en patrouille de l'opération Sentinelle. On sait très bien que ça correspond à des mots d'ordre très largement diffusés dans le cadre des organisations terroristes djihadistes", a ajouté François Molins.

L'auteur de l'attaque avait par ailleurs été repéré comme radicalisé lors d'un séjour en prison, en 2011-2012, et avait fait l'objet d'une perquisition administrative après les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Avant de se rendre à l'aéroport d'Orly, il a ouvert le feu sur un policier lors d'un contrôle routier qui a dégénéré, en tout début de matinée, à Garges-lès-Gonesse, au nord de Paris. (Simon Carraud, édité par Jean-Stéphane Brosse)