(Actualité avec Carlotti)

MARSEILLE, 26 mars (Reuters) - Le président socialiste du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Nöel Guérini, a été renvoyé en correctionnelle pour "détournement de fonds publics" dans une affaire de licenciement présumé frauduleux, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le juge d'instruction Charles Duchaine a pris cette décision le 14 mars dernier et a également renvoyé en correctionnelle le député socialiste Jean-David Ciot, a-t-on ajouté.

La justice soupçonne les deux élus d'avoir organisé le licenciement en 2011 de Jean-David Ciot du Conseil général des Bouches-du-Rhône en échange de 62.000 euros d'indemnités.

Jean-David Ciot a été élu depuis premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône.

"Il s'agit d'un litige de droit social qui ne supporte aucune qualification pénale", a déclaré à Reuters Me Dominique Matteï, avocat de Jean-Noël Guérini.

"M. Ciot a été licencié dans les conditions prévues par la loi dans le cadre d'une transaction avec un ancien salarié. Le fond du dossier repose sur l'appréciation de la régularité d'un licenciement", a-t-il ajouté.

Le parquet de Marseille avait demandé le renvoi des deux hommes en correctionnelle en juillet dernier. La date du procès n'a pas encore été fixée.

La décision du juge a amené la ministre déléguée aux Personnes handicapées et candidate socialiste dans le IIIe secteur de Marseille, Marie-Arlette Carlotti, à demander mercredi à la direction du PS l'exclusion de Jean-Noël Guérini.

"Une nouvelle fois, Jean-Noël Guérini fait la une de la rubrique justice en étant renvoyé en correctionnelle dans l'une des nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles il est mis en cause", écrit-elle dans un communiqué.

Elle reproche à Jean-Noël Guérini d'avoir scellé un accord avec le maire UMP sortant Jean-Claude Gaudin pour se maintenir à l'issue du second tour des élections municipales de dimanche.

"Je demande solennellement à la direction du Parti socialiste son exclusion, sans délai. Je ne veux plus aucune compromission", ajoute la ministre. (François Revilla, édité par Yves Clarisse)