(Actualisé avec réactions des familles et de Bial)

PARIS, 14 juin (Reuters) - Une information judiciaire pour homicide involontaire et blessures involontaires contre X a été ouverte pour déterminer les raisons du décès d'un volontaire et des lésions subies par d'autres lors d'un essai clinique à Rennes en janvier dernier, a annoncé mardi le parquet de Paris dans un communiqué.

Cette enquête vise à "déterminer si des fautes de nature pénale ont contribué de manière certaine au décès et blessures des victimes ou si les faits s'inscrivent dans le cadre d'un aléa scientifique", est-il précisé.

D'après les données recueillies à ce jour dans le cadre des trois enquêtes sur l'accident - diligentées respectivement par l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) et la police judiciaire - la molécule testée apparaît en cause sans que le mécanisme physiopathologique responsable n'ait été identifié.

"La victime décédée était porteuse, bien avant sa participation à l'essai, d'une pathologie vasculaire endocrânienne occulte, susceptible d'expliquer l'issue fatale la concernant, à la différence des autres volontaires de la cohorte", est-il souligné dans le communiqué.

L'essai clinique était mené par le centre de recherche rennais Biotrial, pour le compte du laboratoire portugais Bial.

Les familles des victimes ont exprimé par la voix de leur avocat leur "soulagement" après l'ouverture de l'enquête.

Dans un communiqué, le laboratoire Bial "réaffirme son engagement de transparence et partage d'informations en totale collaboration avec les autorités françaises afin de découvrir les causes de l'accident survenu". (Myriam Rivet, avec Claude Canellas et Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)