PARIS (Reuters) - Le gouvernement français espère "vivement" que le "pass vaccinal" entrera en vigueur dès le 15 janvier, a déclaré jeudi le Premier ministre français, Jean Castex, sur BFM.

"Nous l'espérons le 15, mais ça ne dépend pas que de moi et que du gouvernement, il faut désormais que le texte passe au Sénat", a souligné Jean Castex.

L'Assemblée nationale a approuvé dans la nuit, par 214 voix contre 93, le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire du coronavirus en France, dont l'une des principales mesures est la transformation du pass sanitaire actuellement exigé dans les restaurants et de nombreux lieux publics en un "pass vaccinal".

"Permettez moi quand même de m'en féliciter, c'est une bonne chose, pas simplement pour le gouvernement, pour les Français", a commenté le chef du gouvernement.

Soulignant que la situation sanitaire restait "très préoccupante" en raison de l'impact conjugué des variants Delta et Omicron du coronavirus, Jean Castex a exprimé son soutien aux propos du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait déclaré mardi vouloir "emmerder" les Français non-vaccinés, déclenchant une vive polémique.

"Si nous sommes tous citoyens, personne n'emmerdera personne", a-t-il dit, soulignant assumer de "faire peser la pression sur les non-vaccinés plutôt que sur celles et ceux (...) qui suivent les règles générales, c'est-à-dire ont un comportement citoyen".

Le Premier ministre n'a par ailleurs pas exclu de rendre obligatoire la vaccination contre le COVID-19, ce que le gouvernement italien a décidé pour les plus de 50 ans, mais a jugé que le choix du pass était "beaucoup plus efficace" à faire appliquer.

Il a aussi confirmé que le gouvernement serait prêt à mettre en oeuvre une campagne de "quatrième dose" de vaccin dès que les autorités sanitaires françaises "auront dit oui".

(Rédigé par Nicolas Delame et Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)