(Actualisé avec Altia)

STRASBOURG, 27 juin (Reuters) - Le fabricant de chariots de supermarchés Caddie et sa maison mère Altia, dont la Banque publique d'investissement (bpifrance) est actionnaire à hauteur de 20%, ont été placés en redressement judiciaire vendredi par le tribunal de commerce de Paris, a-t-on appris auprès de bpifrance et de l'avocat du comité d'entreprise.

Le tribunal a fixé la période d'observation à trois mois pour Caddie, délai durant lequel la BPI s'est engagée à apporter quelque trois millions d'euros pour financer les salaires et la poursuite de l'activité.

L'entreprise alsacienne avait été reprise en 2012 par Altia alors qu'elle était déjà en redressement judiciaire.

Plusieurs repreneurs potentiels auraient fait connaître leur intérêt pour Caddie, qui emploie 400 personnes à Drusenheim et Oberhausbergen (Bas-Rhin).

bpifrance avait annoncé fin mai un apport en capital de 5 millions d'euros à Altia pour l'aider à redresser Caddie. Elle avait aussi imposé un nouveau directeur général à la tête de ce groupe de 48 sociétés métallurgiques, pour la plupart reprises à la barre des tribunaux.

La nouvelle direction a découvert une situation plus dégradée que prévu dans l'ensemble des entités.

"Les cinq millions sont très largement insuffisants. Les besoins sont plutôt de l'ordre de cinq à dix fois plus", a dit à Reuters un porte-parole de la direction.

Le groupe, qui emploie 3.000 personnes, bénéficie d'une période d'observation de deux mois. (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)