NEW YORK, 4 janvier (Reuters) - Des dizaines de milliers de policiers venus de différents points des Etats-Unis se sont rassemblés dimanche pour les obsèques du second des deux agents newyorkais assassinés le mois dernier.

Les membres de la famille, des hommes politiques, des responsables de la police et autres personnes ont défilé dimanche matin dans une maison funéraire de Brooklyn pour rendre un dernier hommage à Wenjian Liu, premier policier sino-américain de New York à être tué en service.

A l'extérieur, une foule d'agents en uniforme attendait silencieusement. Le responsable de la police Bill Bratton, qui a serré nombre de mains avant d'entrer dans le bâtiment, avait exhorté les agents à s'abstenir de tout acte irrévérencieux, afin de respecter la mémoire du policier assassiné.

Lors des funérailles de l'autre policier assassiné, Rafael Ramos, une partie des policiers rassemblés devant l'église avaient manifesté leur hostilité envers le maire de New York, Bill de Blasio, en lui tournant le dos alors qu'il commençait à prononcer un éloge funèbre.

L'assassinat de Wenjian Liu, qui avait 32 ans, et de Rafael Ramos, âgé de 40 ans, le 20 décembre à Brooklyn, a tendu les relations déjà difficiles entre les agents et le maire de New York, qui avait critiqué les méthodes de la police lorsqu'il était en campagne pour les municipales de 2013.

Le maire, dont un fils est métis, a d'autre part apporté un certain soutien aux manifestations déclenchées à la fin de l'année dernière par la mort de Noirs tués par des policiers à New York et dans le Missouri.

Juste après la mort des agents Liu et Ramos, Patrick Lynch, qui dirige le plus important syndicat policier de New York, avait eu des mots durs pour de Blasio. "Il y a du sang sur bien de mains", avait-il dit. "Cela commence sur les marches de l'hôtel de ville, dans le bureau du maire". (Sebastian Malo; Eric Faye pour le service français)